Chaque été depuis huit ans maintenant, Le Guilvinec, dans le Finistère, se transforme en galerie à ciel ouvert. Sur les façades de la cité portuaire, des photos grand format sont exposées, avec pour thème cette année : « L'homme et la mer »
Depuis 8 ans, chaque été, la commune du Guilvinec dans le Pays bigouden se transforme en galerie à ciel ouvert. Sur les façades des maisons, des entrepôts, le long des quais, des photos grand format sur le thème de « L'homme et la mer » sont exposées, pendant 4 mois et gratuitement. Une porte ouverte sur le monde maritime.
"Des arrêts sur images"
Zacharie Rabehi, photographe français installé en Inde, met en lumière le quotidien de la communauté Rohingya, qui ont fui le Myanmar et trouvé refuge sur les plages du Bangladesh. Ces hommes n'ont que la pêche pour survivre. Le jour, ils démêlent les filets, sèchent et vendent leur poisson. Une fois la nuit venue, ils repartent en mer. C'est l'un des coups de cœur du festival. Pour Michel Guirriec, le président de l'association : il s'agit "d'inviter à des arrêts sur images des visiteurs comme la population locale, qui interrogent chacune de ces photos sur les évolutions du littoral, mais aussi qui questionnent sur la situation d'hommes et de femmes qui vivent de la mer. "Le lien entre l'homme et l'océan
Plus proches de nous, Frédéric Briois, a embarqué sur les bateaux de pêche et il saisit les hommes en plein effort ou au contraire, ces moments où les marins semblent plongés dans leurs pensées, brisés de fatigue. Des photos tirées de son livre photographique « Vagues à Larmes »Christophe Hargoues dépeint lui la résistance des habitants de Sein qui se battent pour l'indépendance énergétique de leur île. Autant de célébrations des liens entre les hommes et la mer. Quels que soient les lieux et les générations.
Hommage aux pêcheur du Pays bigouden
Le bigouden Jérémie Kerguelen, lui a choisi pour sujet les marins du Guilvinec. Un juste retour des choses dans une commune qui doit tout à la pêche. « C'est aussi une façon de leur rendre hommage, explique le photographe, car ils font un métier difficile. Qui est très important pour le tissu local. Ça me tenait à cœur d'essayer de faire en sorte de les mettre en lumière un petit peu. » Sur le vif, le jeune autodidacte capte l'intensité des instants, avec des clichés en noir et blanc. « Ça donne un côté intemporel à la photo, ça pourrait être pris hier comme il y a 50 ans, et j'aime cet aspect neutre, oùet on voit beaucoup d'émotion en même temps. »Une partie du prix de la vente des photos pour la SNSM
De la pêche aux sports extrêmes, "L'homme et la mer", ce sont huit photographes, huit univers, 200 photos, à découvrir jusqu'au 30 septembre. Toutes ces photos seront vendues à l'issue de l'exposition, et une partie des recettes, reversée à la SNSM.