Un couple de trentenaires a été sélectionné par le Conservatoire du littoral pour succéder à la famille installée depuis dix ans sur l'île de Quéménès, au large de la Bretagne, afin d'y ramener la vie.
Tout plaquer pour aller vivre sur une île déserte. L'été dernier, le Conservatoire du littoral lançait un appel à projets pour venir s’installer à Quéménès, une petite île située au large du Conquet dans le Finistère et pour prendre la suite d'un couple déjà sur place depuis dix ans. Sur la quarantaine de candidatures reçues, c'est celle de deux trentenaires domiciliés en Bretagne qui a été retenue, indique le conservatoire dans un communiqué sans préciser leur identité.Le conservatoire informe qu'ils ont tous deux suivi une formation d'ingénieur et qu'ils sont actuellement en activité. La date de leur installation n'a pas été précisée.
Pour succéder à David et Soizic
Ils succèderont à David et Soizic Cuisnier, qui avaient regagné le continent en décembre 2016 avec leurs deux jeunes enfants. Désireux de renouveler cette expérience, le conservatoire avait lancé un appel à candidatures pour faire revivre l'île. Les candidats avaient jusqu'à fin septembre
pour se faire connaître.
Le projet du couple est le même que celui de ses prédécesseurs : culture de plusieurs variétés de pommes de terre, d'ail, d'oignon et d'échalote, élevage de moutons. Les prochains occupants entendent aussi récolter des algues de rives et mener, comme le couple précédent, une activité de chambres et de tables d'hôtes.
"En s'engageant dans ce projet, les nouveaux occupants cherchent avant tout à retrouver une vie rythmée par les saisons et la nature", indique le conservatoire.
L'île de Quéménès se situe au coeur de l'archipel de Molène, à 9 km du Conquet (Finistère). D'une superficie de près de 30 hectares, elle est longue de 1,3 km pour une largeur maximale de près de 400 m. Elle est habitée par l'homme depuis la préhistoire comme l'atteste la présence de chambres mégalithiques et de deux menhirs.
Occupée jusqu'en 1993 par un agriculteur, elle a été mise en vente en 2000 et acquise en 2003 par le Conservatoire du littoral. Ce dernier a rénové les bâtiments agricoles et l'habitation principale et installé un dispositif à la fois solaire (thermique et photovoltaïque) et éolien. Le dispositif
permet à l'île de produire l'énergie nécessaire à la consommation journalière d'une famille de quatre personnes et l'accueil de dix personnes en chambres d'hôtes durant 6 à 7 mois de l'année.