Le chanteur Hervé : "Le sentiment de résistance reste incroyable sur scène (...) Assis, masqués, on lâche rien"

Le chanteur Hervé vient de sortir "Hyper", un premier album. À 28 ans, il trace son chemin, créé à l'instinct, laisse son corps et son esprit divaguer. 

"J'arrive à peine, j'ai envie de défendre ce disque." Hervé vient de sortir son album "Hyper". Il regarde un poil en arrière. Cela fait un an que le jeune homme de 28 ans fait parler de lui. Des premières parties, celles d'Eddy de Pretto, de Clara Luciani, un premier EP, des premiers clips et là des premières scènes, au gré de l'épidémie. "C'est rien un an" lâche-t-il. "J'apprends. J'ai des repères mais j'apprends."


L'homme orchestre


Hervé a commencé la musique à 18 ans. Il a l'habitude de faire les choses seul. "Je prends mon ordi, mon micro et ça roule." Il ajoute : "Je fais mon montage, j'étalonne. Avec mon ancien groupe Postaal, je faisais les clips, les pochettes. Je bricolais tout. Je faisais beaucoup, sans beaucoup de moyens."

Après la phase ermite en solo, il prend maintenant la route dans un van, avec des musiciens. La scène, c'est ce qu'il préfère. "Je vais chercher la performance physique sur scène." Il fait même un parallèle avec un match de foot, un sport qu'il a pratiqué à haut niveau. "La scène, je la vis comme une rencontre, sans adversité."

Comment décrire sa musique ? "Je fais de la chanson électronique. Je pars d'une production et je fais la chanson. Cela ressemble à ce que j'écoute. J'aime que la batterie soit très présente, les basses aussi." 
 

Je parle de tout, mais je n'ai pas forcément envie que l'on comprenne, plutôt qu'on entende ce que l'on veut. 

Hervé

 
Quand on lui demande pourquoi Eddy de Pretto ou Clara Luciani sont venus le chercher, il  répond : "Ils ont senti la chanson." Depuis les premières parties, tous se croisent : "Je joue dans des salles dix fois plus petites qu'eux et ils viennent. J'y vais aussi. Ce sont de vrais chansonniers avec une posture moderniste. C'est ça qui nous lie." 


"La baie de Morlaix, je connais comme ma poche"


Même s'il a grandi et vit à Paris, ses racines sont en Bretagne. Une mère dans le Morbihan, un père dans le Finistère. "Toute la famille est là. J'y passe un mois par an minimum. C'est le coin des vacances, mais c'est surtout là que j'ai fait tous mes disques, tous mes projets. J'y ai passé le confinement. À Paris, j'aime bien finir, dans un studio, dans une cave, là où j'ai mes habitudes, des repères. Pour écrire par contre, j'aime bien partir. J'ai l'impression que j'écris mieux sur le quotidien, quand je m'en extrais, quand je coupe." 

Quand il vient dans la région, il passe voir ses proches. Pour créer, il loue parfois une maison "Je fais quand même du bruit avec mes machines" sourit-il. Souvent, il met le nez dehors, se jette à l'eau pour surfer. 
 

J'essaie de m'écouter, tout est instinctif. Mon esprit, il divague pas mal.

Hervé

Hervé vit au jour jour le jour, encore plus avec le coronavirus. Ses concerts affichent complet. Peu importe le nombre de personnes dans la salle. "Le sentiment de résistance reste incroyable sur scène. Je suis content que les gens viennent. Assis, masqués, on lâche rien"

Un Olympia se prépare.
En attendant, Hervé jouera à Lorient le 13 novembre prochain. 

 
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