Débrayage et manifestation devant Hop! Morlaix contre la fermeture du site

Plus de 200 salariés de Hop ! mais aussi de nombreux élus locaux se sont rassemblés ce vendredi 3 juillet pour protester contre le projet de fermeture du site morlaisien de la filiale régionale d’Air France. Un site qui emploie 280 personnes à ce jour.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Alors que se tient ce vendredi le Comité social et économique (CSE) extraordinaire, les salariés morlaisiens de la filiale régionale d'Air France ont débrayé pour protester contre la fermeture de leur site, prévue en 2022. Sur les 280 emplois actuels (276 équivalent temps pleins), la moitié sont consacrés à la maintenance des appareils, une quarantaine à la formation des pilotes et les autres sont occupés par les services administratifs.

Les salariés présents sur place ont fait part de leur abattement et de leur écoeurement face à ce qu'ils considèrent comme "une décision injuste et incompréhensible" de la part de leurs instances dirigeantes :


Comité social et économique perturbé


A Nantes, siège de la société Hop!, le CSE extaordinaire a été perturbé par des manifestations. Plusieurs dizaines de représentants du personnel de Hop! venus de toute la France se sont rassemblés dès l’aube, à l’entrée du site et ont posé un cadenas sur le portail pour empêcher l’accès au bâtiment. Le CSE extraordinaire a néanmoins commencé vers 9 h, pour s’achever vers 11h, les représentants des salariés ayant décidé de le boycotter "pour faire barrage à la disparition programmée de la compagnie", comme l'a expliqué Joël Rondel, le secrétaire CGT du CSE, dans un texte lu en début de réunion. "Aujourd'hui on dénonce les 1.022 suppressions d'emploi, on dénonce l'arrêt de certaines lignes, on dénonce le transfert d'activité de notre périmètre vers Transavia" (compagnie low-cost d’Air France, NDLR), a-t-il ajouté avant de quitter le CSE.


Un expert indépendant nommé


Les salariés ont exigé la nomination d'un expert indépendant pour explorer d'autres pistes d'économies pour la compagnie. "On pourrait envisager de mettre en place du chômage partiel de longue durée, sur deux ans par exemple, explique Valérie Scattolin, déléguée Unsa à Hop! Morlaix. Cela laisserait le temps de réfléchir, et qui sait, d'ici là, il y aura peut-être une reprise de l'activité qui pourra éviter toutes ces suppressions de postes".
 



Un plan de restructuration drastique



La cure d'amaigrissement préconisée par les instances dirigeantes d'Air France est draconienne pour Hop !, la filiale court-courrier du groupe. "La capacité va être réduite de 40% sur la période d'ici à 2021, avec la fermeture de destinations, lorsqu'il y a une alternative ferroviaire à moins de 2h30 et lorsque ce service n'alimente pas le hub de Roissy-Charles-De-Gaulle", avait expliqué Benjamin Smith, le PDG de la compagnie Air France KLM, lors de l'assemblée générale le 26 mai dernier. 

Selon les chiffres communiqués aux syndicats, le plan prévoit 1.022 suppressions d'emploi (en équivalent temps plein) sur les 2400 que compte Hop! actuellement. Tous les métiers sont concernés par ces suppressions: 328 pilotes, 286 stewarts et hôtesses, 291 personnes à la maintenance, 119 salariés des services supports administratifs.

A Morlaix, une manifestation est programmée mercredi 8 juillet dans les rues de la ville. Le prochain CSE extraordinaire de Hop! est prévu le 31 juillet.



 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information