La difficulté à recruter des médecins spécialisés est un problème récurrent en France, une question urgente à Morlaix, dans le Finistère, où le service cardiologie de l'hôpital ne comptera plus aucun médecin cardiologue à compter de la semaine prochaine. L'unité des soins intensifs va fermer.
Ils étaient plus de 2000 dans les rues de Morlaix ce samedi. Élus locaux, personnels de santé, ou plus largement usagers : tous sont concernés pour la défense du service cardiologie de l'hôpital.
Un service qui ne comptera plus aucun médecin cardiologue à compter de la semaine prochaine, faute de cardiologue."On réclame la non fermeture du service de soins intensifs cardio et de la cardiologie de l'hôpital de Morlaix. explique Marylène Quemener, infirmière à la retraite. On reproche à la direction de ne pas avoir anticipé le manque de cardiologue et à l'A.R.S. de ne pas nous soutenir."
Peur de la "zone blanche"
L'A.R.S. (l'Agence Régionale de Santé), mais aussi le ministère de la santé, ou encore la direction de l'hôpital, les décideurs sont interpellés depuis plusieurs mois par les syndicats de l'hôpital pour tâcher d'empêcher cette fermeture...
"Nous souhaitons qu'une solution soit trouvée sur le territoire, pour avoir des cardiologues sur place !... renchérit Stéphanie Primel, déléguée CFDT de l'hôpital de Morlaix. Le bassin morlaisien représente 120 000 habitants et que nous allons nous retrouver sur une zone blanche."
Sur la "piste" de praticiens étrangers
Cette inquiétude mobilise également les élus du territoire, toutes étiquettes confondues. "Nous demandons une unification dans les recrutements, explique Agnès Le Brun
maire de Morlaix et présidente du conseil de surveillance de l'hôpital. Parce que l'une -non pas des solutions- mais des pistes, serait le recrutement de praticiens étrangers avec équivalence."
Dès le 1er mai, l'hôpital de Morlaix accueillera des spécialistes de Brest pour assurer des demi-journées en cardiologie. Les accidents cardiaques continueront d'être pris en charge par le service morlaisien des urgences qui devra s'adapter et surtout faire sans cardiologue permanent.
La difficulté à recruter des médecins spécialisés, cardiologues notamment, est un problème récurrent en France, une question urgente à Morlaix. Reportage d'Ivan Frohberg et Valérian Morzadec. Intervenants : 1) Marylène Quemener, infirmière à la retraite 2) Stéphanie Primel, déléguée CFDT de l'hôpital de Morlaix 3) Agnès Le Brun, maire de Morlaix et onseillère régionale. Présidente du conseil de surveillance de l'hôpital