L'ouverture de la pêche à la ligne aura lieu ce week-end du 9 et 10 mars pour les rivières de 1ère catégorie, comme celles du bassin versant de l'Odet aux abords de Quimper. Les fortes pluies et les coups de vent successifs ont fait monter le niveau des cours d'eau et fragilisé les berges. La plus grande prudence est recommandée pour cette reprise de la pêche qui s'annonce sportive !
À moins de 24h de l'ouverture de la pêche, à Ergué-Gabéric, dans le Finistère, on se prépare avec une petite mission de reconnaissance sur les bords de l'Odet. Avec les pluies records de l'hiver, le niveau de la rivière est particulièrement haut et l'eau bien trouble. Le poisson aura donc toutes ses chances ce week-end !
Pour Gilbert Souligoux, président de l'Association des pêches de Quimper et environs, "il va falloir être très malin. Il va falloir adapter ses techniques et utiliser un matériel spécifique, d'autant qu'ici, c'est un spot habituel des pêcheurs de saumons à l'ouverture. Et cette année, les forts niveaux d'eau qu'il y a vont favoriser éventuellement la remontée des saumons".
De forts niveaux d'eau qui favorisent la remontée des saumons
Saumons et truites fario se reproduisent dans le bassin de l'Odet. Les premières prises ce week-end permettront de vérifier que les frayères n'ont pas été emportées par les flots tumultueux lors de la tempête Ciaran et toutes celles qui ont suivi. "Quand on a de belles prises de truites fario de belle taille, c'est qu'on a des poissons qui sont en forme et globalement, si les prises sont présentes et qu'on a des adultes, c'est qu'ils se sont reproduits il y a quelques mois, donc c'est tout bon pour le cours d'eau", explique Julien Le Drez, technicien du milieu aquatique du Sivalodet.
Des centaines d'arbres barrent l'Odet, les pêcheurs à la rescousse
Un cours d'eau où parfois l'eau ne court plus du tout. Sur le bassin versant de Quimper, des centaines d'arbres barrent l'Odet, le Jet ou ici le Ster et les berges très humides empêchent les engins d'approcher. 800 points de travaux ont été diagnostiqués par les pêcheurs et les techniciens du Sivalodet qui ont réalisé ensemble l'inventaire cet hiver : "Il fallait absolument mettre un maximum de personnes sur le terrain et les pêcheurs ont été d'un grand secours parce que disponibles, motivés et ça a permis de quasiment multiplier par 10 les moyens humains disponibles pour faire l'inventaire de la situation", selon Jean-Paul Cozien, président du syndicat mixte Sivalodet
Aux abords des ouvrages et des ponts, les travaux sont réalisés en priorité. Le chantier colossal devrait durer plus d'une année et coûter près de 200 000 euros.
(Avec Claire Louet)