Pendant qu’ici et là dans l’hexagone, les piscines, impactées par les hausses du prix du gaz, ferment leurs portes, à Douarnenez, les nageurs enchainent les longueurs dans une eau à 28 degrés et les petits pataugent dans des bassins à 31. Ouverte il y a un an, la piscine a choisi de se chauffer au bois et se félicite de cette décision.
"Au départ, c’était un choix environnemental, pour limiter les rejets de CO2 dans l’air et avoir un bilan carbone le plus vertueux possible, aujourd’hui, on se dit que le choix du chauffage au bois, c’était aussi une bonne idée économique", se réjouit Geoffroy Gargadennec, directeur de la piscine communautaire de Douarnenez.
Alors que nombre de responsables de piscines s’alarment de la flambée des coûts du gaz et ont parfois baissé la température de l’eau dans les bassins, ou plus radicalement, fermé leurs établissements, Geoffroy Gargadennec reste serein.
Du bois dont on se chauffe
L’eau des bassins de la piscine de Douarnenez est chauffée avec des plaquettes de bois, issues d’une filière courte puisqu’elles viennent toutes du pays bigouden. "En moyenne, 35 tonnes de bois sont brulées chaque mois, cela peut monter à 50 tonnes en hiver et chuter à 10 tonnes aux beaux jours," détaille Geoffroy Gargadennec.
"Le bois couvre 85% des besoins en chauffage. Une piscine de la même taille aurait besoin de 7 000 - 7 500 tonnes de gaz par mois, nous nous en utilisons 1 000 - 1 500 ", précise le directeur.
Résultat, pour l’instant, le bassin sportif est chauffé à 28 degrés, le bassin ludique où s’amusent les petits ( et les grands ) est à 31 degrés.
Il n'y a pas de petites économies d'énergie
La piscine va jusqu'à récupérer les calories des douches pour réchauffer l'eau. "Notre bâtiment et nos bassins sont aussi parfaitement isolés, ajoute Geoffroy Gargadennec, et la moindre conduite ou canalisation qui transporte de l’énergie est calorifugée. Cela nous permet d’avoir une performance énergétique globale et donc de maintenir la température de l’eau ", se félicite-t-il.
Mais l’homme reste vigilant. "Dans quelques mois, peut être que nous devrons baisser nous aussi la chaleur de nos bassins. Nous restons en alerte et nous continuons de réfléchir. Si le prix du gaz nous impacte moins, les autres factures, celle de l’électricité notamment, sont elles aussi en train de flamber."
Le Stade aquatique a accueilli quelques 115 000 nageurs en un an et va fêter son premier anniversaire samedi 10 septembre avec des animations tout l'après-midi.