La ministre des Armées a rendu publiques les conclusions des deux enquêtes sur la contamination de 1.046 marins du porte-avions Charles-de-Gaulle. Le coronavirus était déjà à bord avant l'escale opérée à Brest à la mi-mars.
Le commandement du porte-avions Charles de Gaulle et son équipe médicale ont eu une "confiance excessive" dans la capacité du bâtiment et de son escorte "à faire face au coronavirus, mais n'ont pas commis de faute", a estimé ce lundi la ministre des Armées, Florence Parly.
Livrant à l'Assemblée nationale les conclusions de deux enquêtes sur la contamination de deux-tiers de l'équipage du porte-avions, la ministre a précisé que le Covid-19 a été introduit pour la première fois à bord du porte-avions en Méditerranée, avant une escale à Brest mi-mars, où il a été réintroduit à bord.
Le virus a touché presque 60 % des effectifs, soit 1.046 marins sur les 1.760 que compte le porte-avions français.
Pour comprendre l'arrivée du Covid-19 à bord et sa propagation, les deux enquêtes, de commandement et épidémiologique, ont permis de remonter la piste des dernières escales du Charles-de-Gaulle : l'une à Chypre fin février et l'autre à Brest à la mi-mars. C'est donc en Méditerranée que tout s'est joué, selon ce rapport d'enquête. Même si la deuxième escale dans le Finistère a, elle aussi, laissé le champ libre au virus.