Dans le Finistère, près de Châteaulin, des chiens attaquent des troupeaux de moutons, la nuit, depuis le 10 avril. 40 bêtes en ont été victimes, dont 25 sont mortes.
Il a rentré ses agneaux et leurs mères à la bergerie pour mieux les soigner et les avoir à l'œil. Aspergeant un antibiotique sur le cou d'un des agneaux, Patrick Sastre-Coader, éleveur à Dinéault parle encore avec la voix nouée : "C'est un agneau qui a reçu un coup de crocs au cou comme les quatre qui sont là. Cette brebis, elle, a reçu des coups de crocs aux pattes."
Dans la nuit du samedi 23 au dimanche 24 avril, 25 de ses bêtes ont été attaquées par des chiens sur ses terres. Au petit matin, il a retrouvé les cadavres des animaux, certains traînés sur plusieurs mètres. Pour l'heure 16 agneaux et brebis sont morts, 9 sont blessés. 2000 € de perte pour le berger.
J'ai encore l'angoisse de trouver des cadavres. Les chiens ne sont pas loin.
Patrick Sastre-CoaderBerger à Dinéault
En 15 ans de métier, c'est la première fois que cet éleveur subit une attaque de cette ampleur. Et il n'est pas la seule victime. Depuis le 10 avril, 4 autres attaques ont eu lieu chez des particuliers.
Sur une vidéo, tournée par un voisin, qui a perdu lui aussi plusieurs moutons, on voit distinctement deux gros chiens rôdant à l'entrée d'un bâtiment où les bêtes avaient été mises à l'abri. "J'ai encore l'angoisse de trouver des cadavres, avoue le berger. Il y a eu des attaques à Plomodiern à quelques kilomètres d'ici, donc les chiens ne sont pas loin."
Démuni face à ce danger, ne disposant pas de l'espace nécessaire pour abriter la totalité du troupeau, l'éleveur ne voit qu'une solution : faire des rondes. "Je fais une tournée à minuit et une autre à 8h du matin pour voir si tout va bien."
Un appel à ne pas laisser les chiens divaguer la nuit
Christian Horellou, le maire de Dinéault, a demandé à la gendarmerie de s'emparer du problème. "Ces chiens vont continuer, ils ont pris goût au sang", s'inquiète l'édile. Pour stopper les attaques, il appelle les propriétaires de chiens à ne pas les laisser divaguer la nuit.