Double infanticide : la personnalité de la mère reste floue

La personnalité et la santé mentale d'Astrid Cornet étaient au coeur des débats en ce début de procès hier à Quimper. Une façon d'en savoir plus sur ce qu'il s'est passé le jour du drame.

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Accusée d'avoir tué ses deux enfants, Astrid Cornet, 40 ans aujourd'hui, est jugée depuis ce lundi devant les assises du Finistère. Le 15 septembre 2011, les corps sans vie de Nicolas, 9 ans, et Alexandre, 4 ans, étaient découverts dans la voiture familiale à Cléden-Cap-Sizun, à leur cotés, leur mère qui voulait se suicider est retrouvée inanimée mais bien vivante. 

Lors de ce premier jour de procès, l'ancienne institutrice s'est décrite comme quelqu'un de "vulnérable et influençable", indiquant "avoir du mal à exprimer ses émotions." affirmant "pleurer tous les jours en regardant l'album de mes enfants".

L'endettement aurait motivé cet acte fou

Le jour du drame, son mari, comptable dans l'armée, avait laissé sur le répondeur du domicile, un message concernant un incident de paiement dont il venait de prendre connaissance. "Elle s'est comportée comme un enfant pris en faute", a expliqué par visio-conférence le Dr Masson, psychiatre. 

"Elle a fait une espèce de fugue, elle a paniqué", a-t-il ajouté, soulignant une "personnalité un peu fragile" et un "mode de fonctionnement névrotique", mais excluant toute anomalie mentale ou psychique. Cependant, une autre expertise psychiatrique a conclu à une abolition du discernement de l'accusée. 
Maître Labat, qui défend Astrid Cornet, a souligné, hier, la perte de conscience de la réalité de sa cliente.
Les témoignages d'anciens collègues et d'amies ont fait état d'une personne "gentille", "gaie" et "très proche" de ses enfants.

La mère raconte cette terrible journée

D'une voix monocorde, le visage toujours figé, Astrid Cornet a raconté à la cour la journée du drame. "J'ai pris peur, j'ai paniqué", a-t-elle indiqué, à propos du message laissé par son mari sur le répondeur, ajoutant avoir eu l'idée de se suicider avant de s'interroger sur le sort de ses garçons.

Je ne pouvais pas laisser mes enfants seuls dans ce monde, a-t-elle raconté.


Elle a expliqué avoir ouvert le gaz dans l'appartement , avant de donner aux garçons, et de prendre elle-même, des ampoules de lithium et un sirop anti-toussif. Voyant
que rien ne se passait, elle a dit avoir décidé de partir en Bretagne pour se jeter avec ses enfants du haut d'une falaise. Une fois sur place, ne parvenant pas à trouver un endroit propice, elle a indiqué s'être garée dans un endroit isolé et avoir tenté de mettre le feu à la voiture alors que ses enfants dormaient. N'y parvenant pas, elle a pris tout ce qui lui passait sous la main et allumé un feu dans l'habitacle, ce qui a eu pour conséquence de réveiller ses fils. 

Maman est-ce qu'on va mourir?


"Maman est-ce qu'on va mourir?" lui a demandé Nicolas, selon le récit de l'accusée, qui a précisé avoir empêché son fils d'ouvrir la portière, avant que les deux enfants
ne s'évanouissent. L'autopsie a révélé qu'ils étaient morts par asphyxie après une importante inhalation de monoxyde de carbone.

Le père avait donné l'alerte la veille du drame, après avoir constaté la disparition de sa femme et de ses enfants.

Le verdict sera rendu mercredi. Astrid Cornet risque la réclusion à perpétuité.

durée de la vidéo : 00h01mn50s
Reportage de Mathieu Herry et Florence Malesieux ©INA


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