Le festival de Cornouaille propose un fest-noz gratuit tous les soirs de la semaine, au pied de la cathédrale Saint-Corentin à Quimper. Quelques centaines de danseurs répondent présents à chaque fois.
 

Jeudi soir, la grande tente installée sur la place Saint-Corentin est bondée. "Et c’est comme ça tous les soirs de la semaine", d’après les habitués. Sur le plancher, quelques centaines danseurs, toutes générations confondues, main dans la main, tapent fort du pied et lève haut les jambes sur une danse "fisel" entonnée par le jeune coupe de chanteur Elodie Jaffré et Axel Landeau.
 

 

Le grand chelem

A la fin de la danse, Diane, 15 ans, et Alexandre, 23 ans, sont en nage. "C’est un challenge, on vient tous les soirs de la semaine et le but c’est de tenir jusqu’au bout", nous explique Alexandre. "On aime danser, on vient pour l’ambiance, pour voir les potes", ajoute Diane. Tout au long du festival, de grands groupes de fest-noz se succèdent sur la scène de la place Saint-Corentin. Mais les deux jeunes danseurs ne regardent même pas la programmation. "Pas de besoin, on va de surprise en surprise, on sait que ça va être bien", dit Alexandre.

Avec Diane, ce sont de vrais habitués des festoù-noz du Cornouaille. Tous les deux vivent à Quimper. La jeune femme fait partie du cercle celtique de Kerfeunteun. Comme tous les ans, après avoir dansé tous les soirs pendant 5 jours, elle terminera le festival en beauté en dansant en costume traditionnel dans les rues de Quimper, pour le grand défilé. « A la fin de semaine, je suis morte, mais je suis trop contente », sourit-elle.

Ils sont de nombreux jeunes, issus de groupes de danse traditionnelle, à venir profiter de la programmation des festoù-noz du festival de Cornouaille et à se mélanger aux autres danseurs. Pour son directeur Igor Gardes, ces jeunes "font monter le niveau de la danse". "Il y a des danseurs qui font des trucs de fou, un parquet qui résonne à l’unisson", se réjouit-il. "C’est très plaisant pour les gens, car ceux qui ne veulent pas danser assistent quand même à un spectacle et un concert remarquables".

Une fête ouverte à tous

C’est le cas de Morena, Luciana et leurs amies. Elles sont Italiennes, en vacances en Bretagne. Depuis le début du fest-noz elles admirent les danseurs sur le bord du plancher. Elles prennent des photos et des vidéos avec leurs smartphones. L’une essaie de reproduire les pas, l’autre les mouvements de petits doigts… "C’est plaisant de voir tout ce monde qui danse ensemble sur de la musique traditionnelle… C’est un vrai moment de convivialité, nous avons le même genre de fêtes en Italie", raconte Morena.
 
Pour Luciana, c’est une découverte. Elle aime beaucoup la musique celtique, mais de la Bretagne, elle ne connaissait qu’Alan Stivell. Ce jeudi soir, le groupe Gwenfol enflamme le plancher de la place Saint-Corentin. Luciana est ravie. "C’est de la musique traditionnelle, mais qui sonne tellement bien aujourd’hui encore".
  Luciana, Morena et leurs amies ont observé attentivement jeudi soir. Peut-être oseront-elles se lancer vendredi et entrer dans la ronde ? C’est en tout cas l’idée de ce fest-noz, ouvert à tous. "C’est le cœur battant du festival", explique Igor Gardes, le directeur du Cornouaille. "C’est vraiment l’endroit le plus juste et le plus en phase avec la culture bretonne", conclut-il.

Fest-noz de la place Saint-Corentin, 20h00 :
-Vendredi 26 juillet : Iris Ha Papaotred, Titom, Nikosyz&Zencool, Lâret-hi
-Samedi 27 juillet : Ampouailh, ‘ndiaz, Talec Noguet quartet, Bagad Kemper, Noon
-Dimanche 29 juillet : Edgar Trio, Eben, Ourawen, Drask, Beat Bouet Trio








 
L'actualité "Culture" vous intéresse ? Continuez votre exploration et découvrez d'autres thématiques dans notre newsletter quotidienne.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
Bretagne
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité