On se souviendra du nouvel an 2023 à Quimperlé. La rivière maritime de la Laïta a débordé, gonflée par les pluies. La ville a connu ses premières inondations depuis 2014 mais les barrières anti-crue ont tenu bon. Ce lundi matin, on s'activait au nettoyage. Le maire de la ville, Michaël Quernez, nous a accordé un entretien.
L'eau de la Laïta est montée durant la nuit du 31 décembre jusqu'à 4,19 mètres, bien au-dessus des prévisions annoncées. Quimperlé, qui avait fermé ses quais à la circulation dès 17h samedi soir, n'a pas échappé à l'inondation de la ville basse mais le pire a été évité selon le Maire de Quimperlé. Alors que l'alerte Vigicrues est descendue au jaune ce lundi 2 janvier, les riverains de la Laïta s'activaient à nettoyer les dégâts dus à la montée des eaux après des opérations de pompage.
Quel est le bilan des dégâts ?
Michaël Quernez : Une dizaine d'habitations, les caves et trois bars et restaurants proches des quais Brizeux et Surcouf ont été touchés. Les batardeaux ont été resserrés et ils ont joué leur rôle de protection. Il n'y a pas eu de nouvelles inondations la nuit dernière, donc on a pu commencer les opérations de nettoyage et de pompage. L'évènement majeur se situe pour nous du côté de la cale du quai Surcouf. Il a été en partie abîmé, alors que nous avions réalisé dans l'urgence des travaux portuaires. Cela n'a pas été suffisant. On va devoir reprendre ces travaux de voirie sans tarder pour que la cale fonctionne à nouveau.
Y aura t-il des aides suite aux dégâts ?
Michaël Quernez : Suite à des demandes de riverains et face aux dégâts de la cale et des infrastructures que nous devons réparer, nous allons solliciter le dispositif "catastrophe naturelle".
Les barrières anti-crue ont-elles été efficaces ?
Michaël Quernez : Le dispositif de barrières anti-crue a été rehaussé en 2019, Cela nous a permis de tenir bon. Même si les barrières sont installées à 3,80 mètres et que les eaux sont montées à un peu plus de 4,20 mètres cette fois-ci. Il n'est de toute façon pas raisonnable de rehausser plus le dispositif car la pression exercée par l'eau serait plus puissante et en cas d'inondations majeures, je craindrais des débordements plus conséquents.
Comment vivez-vous avec cette situation à risque ?
Michaël Quernez : Même si c'est la première inondation que nous revivons depuis 2014, nous devons garder la culture du risque. Il faut avoir conscience que le risque perdure. Nous organisons des manifestations, des expositions liées à l'eau et aux rivières qui certes sont notre richesse mais aussi une source possible de tumultes et d'inondations.