La préfecture du Finistère a levé, dimanche 23 août, l'arrêté pris quatre jours auparavant restreignant l'usage de l'eau dans 40 communes du Finistère. Les dernières analyses réalisées ce jour indiquent que la qualité de l'eau est conforme.
"La sécurité sanitaire de l’eau distribuée sur l’ensemble du territoire impacté est garantie", annonce la préfecture du Finistère, dans un communiqué. L’arrêté préfectoral de restriction des usages de l’eau sur les 40 communes concernées a donc été levé ce dimanche 23 août.
La présence d'ammoniaque dans l'Aulne avait été détectée après le débordement d'une cuve de digestat de la centrale de biogaz à Chateaulin, dans la nuit du lundi 17 au mardi 18 août. L'usine de potabilisation avait alors été mise à l'arrêt ; elle vient d'être relancée.
Les résultats d'analyses sont conformes
Des analyses étaient effectuées en permanence par les six communautés de communes touchées, l'Agence régionale de santé (ARS) et Véolia, exploitant de l'usine de potabillisation de Coatigrac'h, à Chateaulin. "Les résultats sont désormais conformes aux normes," ajoute la préfecture.Le consommateur pourrait constater un "goût ou une odeur particulière", prévient la préfecture. "Ce phénomène s’explique par les mesures de renforcement de la désinfection de l’eau qui ont été mises en œuvre sur la période. Cela n’implique aucun risque sanitaire et l’eau distribuée est tout à fait potable."
L'ARS poursuivra les prélèvement et analyses dans les prochains jours pour assurer que la qualité de l'eau est durable.
Ce 23 août, l'interdiction ne concernait plus que 40 communes sur les 50 initiales : elle avait déjà été levée pour les communes de Bénodet, La Forêt-Fouesnant, Fouesnant, Gouezec, Hanvec, Le Faou, Landrevarzec, Langolen, Ploneis, Pluguffan, Ergué-Gaberic et Quimper (à l'exception du quatier de Ty Sanquer). Ces dernières disposent d’un circuit d’approvisionnement en eau isolé, de telle sorte que la distribution de l’eau ne dépend plus de l’usine de Coatigrac’h.
Des poursuites judiciaires contre l'auteur de la pollution
Suite à cette pollution inédite, le Syndicat mixte de l'Aulne, la maire de Chateaulin ainsi que la communauté de communes, et l'association Eau et rivières vont porter plainte pour demander réparation du préjudice subi. La société Véolia, qui a en partie assuré la mise à disposition de bouteilles d'eau sur le territoire, envisage également des poursuites judiciaires contre la centrale de biogaz.
Par ailleurs, la distribution de bouteilles d'eau n'est, de ce fait, plus organisée dans les communes.