Des manifestants se sont rassemblés ce 19 décembre à Quimper pour demander le maintien de l’instruction en famille. Ils s’opposent au projet de loi "confortant les principes républicains", qui prévoit notamment de rendre obligatoire la présence à l’école dès 3 ans.
Une cinquantaine de parents se sont rassemblés devant la cathédrale de Quimper. Ils ont ensuite défilé dans le centre-ville, pour dire “non” à ce projet de loi.
Tous sont inquiets et dans l’incompréhension après les propos tenus par Emmanuel Macron le 2 octobre dernier concernant le projet de loi “confortant les principes républicains”, visant à lutter contre toute forme de séparatisme.
Parmi les différentes mesures annoncées, l’article 21 du texte, contesté par certains parents.
Il vise à rendre la “scolarisation obligatoire” pour les enfants âgés de 3 à 16 ans. Une disposition qui contraint les familles à recourir à l’instruction à domicile.
Ce projet de loi indigne certaines familles, comme celle d’Aurélie Appriou, de l’Ecole Démocratique du Pays de Brest, qui instruit son fils à la maison.
Elle nous avait déjà confié fin novembre que pour elle : “enseigner à la maison, n’a rien à voir avec ce que le gouvernement appelle le ‘hors cadre’ ”.
Pour Aurélie Appriou, “l'Instruction en famille est un cadre très réglementé, on ne fait pas n'importe quoi. Je vois mal comment on pourrait cacher une radicalisation aux yeux des inspecteurs. D'autant plus que depuis 2019, ces contrôles se font sans préavis”.
Dès la rentrée prochaine, selon le projet de loi, l’instruction d’un enfant en famille devrait devenir l’exception. Les services académiques pourront délivrer des “autorisations” au cas par cas, selon différents motifs :
- L’état de santé de l’enfant ou son handicap
- La pratique d’activités sportives ou artistiques intensives
- L’itinérance de la famille ou l’éloignement géographique
- L’existence d’une situation particulière propre à l’enfant, sous réserve que les personnes qui en sont responsables justifient de leur capacité à assurer l’instruction en famille dans le respect de l’intérêt supérieur de l’enfant.