Quimper : voitures brûlées, pompiers et forces de l'ordre pris à partie dans le quartier de Penhars

Voitures brûlées et feux de poubelle. Des incidents ont eu lieu mardi 10 septembre dans la soirée à Quimper. Les pompiers et les forces de l’ordre sont intervenus, pris à partie par une trentaine de jeunes. Le préfet dénonce des violences inacceptables.

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Les pompiers ont été appelés une première fois vers 19 h 15 mardi soir dans le quartier de Penhars Kermoysan à Quimper pour des feux de poubelles et des voitures brûlées. Ils sont intervenus avec le soutien par la suite des forces de l’ordre.

Après leur départ, des individus ont de nouveau mis le feu à des véhicules. Les pompiers ont de nouveau été sollicités peu après 21h. Ils ont du attendre que les forces de police se regroupent et les accompagnent pour intervenir. En plus des policiers, 5 gendarmes ont été appelés en renfort. Les soldats du feu ont pu entrer en action peu après 22h. Selon le représentant du syndicat Alliance Police Nationale, les pompiers et les policiers ont été la cible de projectiles dont des mortiers de feu d'artifice, lancés par une trentaine de jeunes.

Par communiqué de presse et sur Twitter, le Préfet du Finistère dénonce des violences inacceptables contre des policiers, des pompiers et des gendarmes en intervention. Aucun blessé n'est à déplorer.
En tout, 14 voitures ont été incendiées. Le calme est revenu vers 23 h 30. La police n'avait encore procédé à aucune interpellation ce mercredi matin.
 

Un "rodéo" à l'origine des incidents

Les incendies de poubelles et de voitures auraient été déclenchés à la suite de l'intervention de la police en tout début de soirée lors d'un "rodéo". Une moto a été "extraite" par les forces de l'ordre, ce qui n'aurait pas plu aux jeunes du quartier.

Le maire de Quimper, Ludovic Jolivet (Agir, centre droit) a fait état mercredi matin, lors d'un déplacement dans le quartier, de la présence de "40 ou 50 délinquants énervés par l'intervention de la police lors d'un rodéo", déplorant "de faibles moyens de police" face à eux. "La police a dû se replier pour attendre du renfort", a-t-il regretté.

De leur côté, les jeunes du quartier dénoncent une escalade due aux méthodes de la police au quotidien.
 
Pour Franck Carlier, représentant du syndicat Unité SGP Police FO, la situation de ce mardi soir démontre le manque d'effectifs pour être présent en nombre nécessaire dès le début de l'intervention, d'où la nécessité d'appeler du renfort et le temps d'attente qui s'en est découlé.
Franck Carlier, représentant du syndicat Unité SGP Police FO 29 / Reportage : M. Le Morvan - C. Pollet
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