Riyad Mahrez : le héros du foot algérien a fait ses classes en Bretagne

En marquant un superbe coup-franc au bout du temps additionnel, Riyad Mahrez a propulsé l'Algérie en finale de la Coupe d'Afrique des Nations. Dans son pays, c'est un héros, partout dans le monde, son but fait le tour des réseaux. Il y a 10 ans, il faisait ses débuts à Quimper. 

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On jouait la 95e minute ce 14 juillet au Caire, 1 but partout entre l'Algérie et le Nigéria, on filait droit aux prolongations. Et puis d'une frappe somptueuse sur un dernier coup franc, Riyad Mahrez a propulsé son pays en finale de la Coupe d'Afrique des Nations.

L'Algérie n'avait pas atteint ce stade de la compétition depuis 29 ans. Mahrez était un excellent joueur, il est devenu un héros.
 

 

Devant le poste de télé, il n'y avait pas que des supporters algériens à vibrer. "Je lui ai envoyé un message après le match, confie Ronan Salaun, on continue de communiquer par SMS. C'est quand même chez nous à Quimper en 2009 qu'il a fait ses véritables débuts." 


Quimper lui a donné sa chance


En 2009, Mahrez a 18 ans, il habite Sarcelles où il joue en U19, en PH, pas vraiment le haut niveau. A Quimper, à l'époque, l'équipe fanion évolue en CFA, cherche à se renforcer. Un mercredi après midi une séance de tests est organisée, pour des jeunes issus pour beaucoup de la région parisienne.

"Ils étaient vingt, se souvient Ronan Salaun, l'ancien entraineur quimpérois... et c'est le seul qu'on a retenu. Riyad était encore jeune, pas très épais, un peu trop aspiré par le ballon, comme dans une cour d'école, mais il avait un talent fou et des capacités physiques incroyables qui lui permettaient de multiplier les efforts." 


En co-location avec le frère de Paul Pogba


Mahrez signe donc à Quimper. Un contrat à 750 euros par mois, plus les primes, plus les frais. Dans le Finistère, il partage un studio avec un autre joueur du club, Mathias Pogba, le frère de Paul. Et rapidement, il s'impose en équipe première.

"C'était une éponge, ajoute Ronan Salaun. Comme il n'était pas passé par des centres de formation -et je n'ai jamais compris pourquoi il n'avait pas été repéré avant-, il n'était jamais blasé, il écoutait, il progressait, il était souvent le dernier à quitter l'entrainement, il en redemandait. Il nous racontait qu'il voulait signer au Barçà, jouer la Coupe du Monde. Ses copains le chambraient, lui disaient de commencer par jouer à Quimper. "

 


De Quimper à Manchester city

A Quimper, Mahrez ne va pas jouer très longtemps. Quelques mois plus tard, en 2010, le voilà transféré au Havre, en Ligue 2, et puis trois ans après à Leicester, en Angleterre. Ou il rafle en 2016 le titre de champion avec son club, celui de meilleur joueur de Premier League à titre individuel, avant d'etre sacré meilleur joueur africain de l'année.

A 28 ans, il joue désormais à Manchester city, ou il vient sous la houlette de Pep Guardiola, l'ancien entraîneur du Barçà, de décrocher un nouveau titre de champion. Et vendredi, face au Sénégal, il disputera donc la finale de la Coupe d'Afrique des nations. Qui dit mieux.

"Quimper lui a donné sa chance, conclut Ronan Salaun, mais il ne nous doit rien. Sa formidable ascension, il ne la doit qu'à lui-même, à son talent. C'est un bosseur doté d'un bon état d'esprit."
 
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