"Ce n'est pas le tilde de Fañch qui menace l'unité nationale" c'est en ses termes que les parents du petit Fañch réagissent dans un communiqué de presse. Ils ont décidé de faire appel de la décision de justice du 13 septembre dernier, qui leur refuse le tilde.
Les parents du petit Fañch ont décidé de faire appel de la décision du tribunal de Quimper. Le 13 septembre dernier et après de nombreux rebondissements la justice avait tranché, refusant le tilde sur le prénom de leur enfant né en mai dernier à Rosporden. Une circulaire du 23 juillet 2014 relative à l'Etat civil et publiée au Journal Officiel liste en effet les signes diacritiques autorisés par l'administration française. Le "ñ", présent dans l'alphabet espagnol, n'y figure pas.Maintenir un choix légitime
Dans un communiqué, les parents annoncent leur décision de faire appel et soulignent "Contrairement au jugement rendu en première instance, nous pensons que ce n'est pas le nom de Fañch qui menace l'unité nationale, mais le refus de reconnaître la diversité des langues du pays".
Ils regrettent "malgré eux" de devenir un symbole "de la reconnaissance ou non de la richesse culturelle de la Bretagne comme des autres territoires de la France et des langues régionales." Ils partagent ce combat avec une autre famille, issue elle du pays Basque.
Trois députés écrivent à la Garde des Sceaux
Les parents de Fañch peuvent compter sur le soutien de trois députés de la région. Paul Molac du Morbihan, Yannick Kerlogot des Côtes-d’Armor et Erwan Balanant du Finistère ont en effet adresser un courrier à Nicole Belloubet la Garde des Sceaux, pour lui demander la révision de la circulaire de 2014. Ils soulignent : "il est donc enjoint aux parents d’enlever le tilde, ce qui viendrait à l’orthographier de manière erronée et à en modifier la prononciation en langue bretonne."