Des Gilets Jaunes se sont fait verbaliser le 8 décembre dernier à Quimperlé, 4 euros pour "traversée irrégulière de la chaussée par un piéton". Myriam ne conteste pas l'amende qu'elle s'apprête à payer mais plutôt l'attitude des gendarmes.
Myriam et deux autres personnes se sont rassemblées sur le rond point de Soweto à Kervidanou le 8 décembre dernier. Ils ont marché autour, "pour ralentir la circulation, pas la bloquer" explique t-elle. Les gendarmes étaient présents dès leur arrivée et ont très vite interpellé les Gilets Jaunes pour un contrôle d'identité, avant de les verbaliser, 4 euros pour "traversée irrégulière de la chaussée". Selon Myriam, le ton était agressif, l'un des gendarmes aurait dit "vous nous cassez les pieds depuis 19 jours, c'est tolérance 0".
"Ce qui me dérange, ce n'est pas l'amende" raconte t-elle "mais pour moi qui n'ai jamais eu affaire à la justice, je me suis sentie agressée verbalement." Elle paiera la contravention ce mardi après-midi en compagnie d'une délégation de gilets jaunes, au centre des finances publiques de Quimperlé.
À Quimperlé, le mouvement des Gilets Jaunes est très limité par les forces de l'ordre, interdits sur le site de Kervidanou. Ils n'ont également plus le droit d'être mobilisés la nuit.
Contactée, la gendarmerie indique "avoir reçu des directives de fermeté de la part des autorités publiques" concernant le mouvement des Gilets Jaunes. En réponse à une agressivité supposée, elle répond "qu'après plusieurs semaines de crise, les forces sont fatiguées". Toute forme de construction est empêchée.
Cet après-midi, la préfecture annonce le démantèlement du campement du rond point de Troyalac'h à Quimper.
Démantèlement du campement sommaire installé sur le rond-point de Troyalac'h à #Quimper - plus d'informations sur notre site ?https://t.co/QfUUWqCqhr pic.twitter.com/z66v79HKe8
— Préfet du Finistère (@Prefet29) December 18, 2018