Depuis trois semaines, sur la plage du Dossen à Santec dans le Finistère, le skateboard électrique côtoie les chars à voile. Un engin inhabituel sur le sable que Pierre Samolany, un maître du genre, est venu faire découvrir à celles et ceux qui ont envie de tester la glisse autrement.
C'est sur la plage du Dossen, à Santec, dans le Finistère que Pierre Samolany a choisi de poser ses valises cet été. Ou plutôt son skateboard électrique. Un engin étonnant sur ce spot réputé où les planches à voile sont légion. Le rider de 35 ans glisse en silence sur le sable. Et initie les amateurs. D'ordinaire, c'est plutôt en milieu urbain que le skateboard électrique se pratique. "Aujourd'hui, explique-t-il, nous sommes sur des produits qui permettent de t'aventurer où tu veux, de te balader en toute liberté. C'est tout-terrain".
Que la force (électrique) soit avec toi !
Pierre Samolany, que l'on appelle aussi "Samo", est l'un des ambassadeurs français du skateboard électrique. Mieux : il a décroché, en 2018, le titre de champion du monde toutes catégories en Californie. Autant dire que les Finistériens venus chercher les sensations à Santec ont affaire à un maître du genre. Un maître de la force électrique.
La planche à quatre roues est capable de monter jusqu'à plus de 40 km/h - en compétition uniquement car, sur la voie publique, la vitesse est limitée à 25 km/h. Elle dispose d'une autonomie de 50 km et se pilote grâce à une télécommande qui permet à son utilisateur d'avancer, reculer et freiner. De quoi s'amuser un peu. "C'est chouette", confie Mathilde Berthin qui, pendant cette séance d'initiation, n'ira pas non plus trop vite. "J'ai un peu d'appréhension, sourit-elle. Mais Pierre est là pour nous aider".
Rémi Demathieu, lui, a posé ses pieds sur la planche depuis vingt minutes. "C'est plutôt simple à utiliser, dit-il, une fois que l'on a pris ses repères et trouvé son équilibre. Sur la plage, il y a une grande étendue donc on a moins peur de blesser quelqu'un ou de tomber".
Stabilité et prise en main facile
En organisant des cours d'initiation, dans le cadre de son E-skate Tour, Pierre Samolany y voit aussi un bon moyen de développer ce sport, lequel, rappelle-t-il, "est pour tous les âges à partir de 12 ans. Ce skate est plus apparenté à un longboard donc il a plus de stabilité et sa prise en main est assez facile".
Au-delà du plaisir de glisser sur le bitume ou en forêt, le rider imagine déjà des "courses et aventures en solitaire, comparables à des épopées en bateau. On peut même aller plus loin avec de la recherche solaire dans le futur, s'enthousiasme-t-il. Pour pouvoir recharger la batterie du skate avec le soleil et être en autonomie complète".
Les adeptes sont de plus en plus nombreux depuis l'apparition de cet engin il y a une dizaine d'années. La preuve à Santec où, en à peine trois semaines, près de soixante-dix personnes se sont déjà prises au jeu de la glisse en toute liberté. "Quand on y a goûté, on a envie d'en faire tous les jours" constate Samo qui propose à la fois de tester le skate sur le sable et des balades en forêt. Chacun à son rythme.