C'est la saison des sapins de Noël, or la Bretagne est l’une des principales régions de production de de ces arbres. Dans le Finistère, il y a l’équivalent de huit cents hectares de sapinières. A Briec, un producteur de sapins, espère d'ailleurs obtenir le label bio l'année prochaine.
Ils sont en plein rush, c'est la pleine saison du sapin de Noël. Mais à la ferme de Kerlay à Briec dans le Finistère, tous les sapins sont bios. Un label que la production de sapins de Noël Glazik espère obtenir l'année prochaine. Une première dans la région. Il faut dire que les sapins bios ne représentent qu'à peine 1% du marché en France. La Bretagne est la deuxième région productrice de sapins de Noël derrière la Bourgogne (Le Morvan). La variété Nordmann en particulier, plebiscitée par les acheteurs, car son feuillage est très fourni et elle perd très peu ses aiguilles. Le département du Finistère compte ainsi 800 hectares de sapinières. La production Gazik propose trois variétés, ainsi outre le Nordmann, on y trouve le traditionnel épicéa commun, et l’abies grandis ou sapin de Vancouver.
Un sapin même bio est-ce vraiment écolo ?
Pour David et Cécile, producteurs de cette sapinière de 3 hectares, l'empreinte carbone de leurs arbres est nulle. Ils absorbent autant de CO2 qu'ils en rejettent. "Le sapin bio ça n'est pas que le sapin, c'est l'ensemble de l'environnement au sens large du terme, explique ainsi David Le Férec, nous recréons le maillage bocager, qui est notre allié dans la lutte contre certains parasites. On va prendre les pucerons par exemple, qui sont mangés par certains oiseaux, ou les coccinelles."
De l'entretien manuel
Le couple de producteurs choisit lui-même ses graines plutôt que d'acheter des plants chez un pépiniériste. La particularité de la production bio, c'est de tout faireà la main. Chaque mois, ils viennent ainsi enlever les mauvaises herbes, en concurrence avec les jeunes semis. Un sapin bio demande donc plus d'heures de travail et de main d'oeuvre qu'un sapin conventionnel. Pourtant, le prix affiché est resté le même. D'abord parce que les sapins de Noël Glazik ne sont pas encore labelisés "on n'aura le label que l'année prochaine, précise Cécile "pour l'instant, on chercher à se faire connaître et on s'aligne sur les prix du marché."
Des sapins à replanter pour Noël prochain
Et le pari semble réussi : au total, les sapins de Noël Glazik ce sont quelque 2 000 sapins vendus cette année. Et pour être écolo jusqu'au bout, David a un autre projet : des sapins en pot, à replanter après Noël. Une tendance qui se développe largement. A noter qu'en 2018, il s'est vendu 5,8 millions de sapins de Noël en France.
Un reportage à Briec (29) de Louise Cognard, Sara Ben Cherifa et Sylvie Secret
Interviews : David et Cécile Le Ferrec, producteurs de sapins de Noël - Marie Stéphan, cliente