"Donner à terre, c'est sauver en mer !" La nouvelle campagne d'appel aux dons 2022 de la SNSM est officiellement lancée. Les sauveteurs en mer doivent faire face à l'inflation et à la crise de l'énergie qui augmente leurs dépenses. 69% du budget de la SNSM provient de ressources privées.
La campagne hivernale d'appel aux dons 2022 de la SNSM est lancée avec son slogan "Donner à terre, c'est sauver en mer !" Les besoins de financement sont importants pour les sauveteurs en mer avec deux gros postes de dépenses : le renouvellement et l'entretien de la flotte ainsi que les formations des sauveteurs.
2 nouveaux navires de sauvetage dans le Finistère
"La limite d'âge des embarcations est de 30 années et elles arrivent presque toute à leurs 30 ans, explique l'Amiral Pierre Martinez, délégué départemental SNSM du Morbihan. Les grands chantiers de remplacement de la flotte ont pris du retard à cause de la crise Covid et des difficultés d'approvisionnement pour certaines pièces."
Sur l'ensemble du territoire national, 140 bateaux sont à renouveler d’ici dix ans, pour un montant avoisinant les 100 millions d’euros. "Au regard de l’inflation, le coût des matières premières ne cessant d’augmenter, le montant du programme Nouvelle Flotte devra sûrement être revu à la hausse, ajoute la SNSM dans un communiqué".
En Bretagne, 2 navires de sauvetage seront commandés d'ici la fin de l'année pour les stations de l'Aber-Wrac’h et de l'île Molène, pour une livraison début 2024.
Inflation et crise de l'énergie
Côté frais de fonctionnement, les dépenses sont également conséquentes et ont tendance à augmenter fortement. "L’entretien mécanique d’un bateau suit les cours de l’inflation, précise Frédéric Damlancourt, délégué départemental SNSM du Finistère. Notamment pour les pièces détachées et l’huile qui ont augmenté." Ainsi le coût d’entretien annuel d’un canot tout temps est de 17.000 euros.
Idem pour le carburant. "On est confronté comme chacun à l'augmentation des prix, avance Pierre Martinez. Il a doublé !" S'ajoutnt ensuite les frais liés à l’équipement des sauveteurs, les coûts fixes de la station : électricité, eau, entretien courant.
Dernier gros poste de dépense : la formation des sauveteurs en mer. Il y a cinq centres de formation en Bretagne. Des formations qui sont de plus en plus longues car les bénévoles de la SNSM sont de moins en moins issus des milieux maritimes.
En Bretagne, les 1110 volontaires de la SNSM sont répartis sur 51 stations (sur 218 au niveau national).
Les sauveteurs en mer sont financés à 69% par les dons et les legs.