Témoignage face au coronavirus : "Je suis choqué par l’inconscience des gens."

Nous vous avons demandé de nous envoyer vos témoignages, que vous soyez confiné ou au travail. Voici celui d’un Douarneniste, inquiet de voir des familles jouer sur la plage en début de semaine, alors qu'il promenait son chien.
 

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Mercredi 18 mars 2020.


Je vous écris depuis Douarnenez, secteur de Tréboul, vers le port de plaisance.

Hier, je sors pour promener mes chiens avec le papier que nous devons avoir en cas de contrôle. Je vais jusqu'à la plage des Sables Blancs, en passant par le chemin côtier. Je suis consterné de voir le nombre de plaisanciers sur leurs bateaux. Tout le long du chemin, je rencontre des familles. Arrivé à la plage, surprise ! Beaucoup d’enfants qui jouent sur le sable. Je suis choqué par l’inconscience des gens.

Les personnes que je croise disent quasiment toutes la même chose : « Ce n'est pas grand chose juste une petite grippe. » À croire que ça ne fait peur à personne. 

En rentrant, je croise ma voisine, une personne âgée de 82 ans. Je lui demande si elle a son papier pour sortir son chien, en cas de contrôle. Elle me dit : "quel papier ?" Donc je lui explique le tout. Elle n'a pas d’ordinateur, ni internet donc elle n'a pas de modèle pour faire une dérogation.

Le gouvernement a oublié que tout le monde n'a pas internet, ni d'ordinateur, surtout les personnes âgées ? 

Je lui dis de terminer sa promenade, que j'irai la voir après. Je passe chez elle durant la soirée, je lui ai imprimé une dérogation, je lui explique de nouveau. Et là, elle se confie sur ses craintes du coronavirus. Car c'est une personne fragile qui a beaucoup de problèmes santé, notamment respiratoires. Donc tout naturellement, je lui propose d'aller chercher ses médicaments et de lui faire quelques courses si elle a besoin. 

Malgré le fait qu’elle soit fragile, elle a un cœur énorme. 

Elle a demandé à son aide à domicile de ne pas venir car elle estime ne pas être une personne prioritaire. Elle préfère que l’aide à domicile aille d’abord chez les personnes qui sont alitées ou qui ne peuvent pas se déplacer seules. Une voisine s'est proposée de l'aider pour ce qui est administratif car ses enfants habitent à l'autre bout de la France. 

Voilà ma journée d'hier.
 

 
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