Les zones humides, composées de lande et de tourbières, sont des éponges géantes à ciel ouvert. Avec le dérèglement climatique, elles sont à la fois capables de retenir l'eau lors d'intempéries et de la relarguer lors de sécheresse. Dans les Monts d'Arrée, des spécialistes de l'association Bretagne vivante sont aux petits soins de la réserve naturelle du Cragou.
Ce sont des espaces devenus indispensables à notre environnement. Les zones humides où cohabitent tourbières, sphaignes et autres droseras. Un monde souvent mal connu voire méprisé qui, souvent, a été rayé de la carte pour aménager des zones commerciales ou artisanales en périphéries de nombreuses communes rurales ou villes moyennes.
Pourtant, ces univers ont montré leur rôle prépondérant en période de sécheresse ou de fortes intempéries pluvieuses. Car elles sont capables de se charger en eau en automne et en hiver et de la relarguer au printemps et en été lorsque le temps est plus sec.
L'une des plus importantes zones humides de Bretagne, la réserve naturelle du Cragou, se trouve dans les Mont d'Arrée. Même pendant la sécheresse et les incendies de l'été dernier, de l'eau était toujours disponible pour les plantes dans les sous sols des tourbières.
Pour David Corre, garde-technicien de la réserve "il faut entretenir et développer les zones humides et les landes. Un écosystème qui joue un rôle d'éponge".
Ces paysages emblématiques bretons abritent des espèces protégées. Comme des oiseaux : le busard cendré, le busard Saint-Martin ou encore le courlis. Mais aussi des zones qui nous apportent de l'eau grâce à certaines plantes comme des sphaignes capables de retenir sept fois leur poids en eau.
(Avec Muriel Le Morvan)