En juin 2016, l’Angleterre a décidé de faire son British Exit. Un "hard Brexit", une sortie sans négociation, est de plus en plus présente. Le documentaire "Wait and Sea" nous amène à la rencontre des premiers concernés, les pêcheurs.
Simon Coss et Antoine Tracou sont partis dans l’oeil du cyclone, là où les conséquences du Brexit seront les plus concrètes. La mer Celtique est l'espace maritime à la frontière des eaux anglaises et françaises au large de la Bretagne. Cet espace est au centre des préoccupations.
Aux côtés des marins pêcheurs du Guilvinec
Ils ont embarqué leur caméra et recueilli les craintes. Ne plus pouvoir pêcher dans les eaux anglaises, si riches en poissons. Le manque à gagner s'annonce énorme pour les bretons. Les enjeux sont importants. Au Guilvinec, un emploi en mer fait vivre quatre personnes à terre.
L’immense majorité des marins pêcheurs anglais, pour le Brexit
Le documentaire nous fait ressentir au plus près, le sentiment d’injustice vécu par les pêcheurs anglais. Les quotas de pêche décidé par Bruxelles sont au centre de leur rancoeur. A leurs yeux, ces quotas favorables aux bateaux étrangers sont trop importants. Une injustice. A cela s’ajoute un sentiment d’abandon. Rejetés, trahis par le gouvernement et la population britannique, les pêcheurs veulent lutter pour une survie nécessaire. Ils sont prêt à voir un Brexit dur tomber sur les eaux de la Cornouaille anglaise.
Entre pêche et vente, un paradoxe sur le marché européen
Les réalisateurs créent une relation de franchise avec les témoins et acteurs de ce séisme politique et économique. Les solutions et problèmes sont abordés et vont parfois à contre courant des idées recues. Le film qui en ressort est un fabuleux témoignage contemporain des mutations de notre société. Solidarité ou esprit de chacun pour soi, comme dans un divorce, les sentiments sont troubles.
L’immersion proposée nous fait vivre ce feuilleton d’actualité qui laissera une trace indélibile dans l’hisoitre politique et économique de notre époque. "Wait and Sea" un documentaire à voir lundi 27 février, dès 23 h.