Flèche Wallonne : le Breton David Gaudu, dernière pépite en date du cyclisme français

A l'attaque dans le Mur de Huy, David Gaudu a réussi son entrée, à 20 ans, dans la cour des grands au point que l'avenir s'ouvre en grand pour le jeune breton originaire de Landivisiau, dernière pépite en date du cyclisme français après sa performance de la Flèche Wallonne.

"Formidable", s'est exclamé le directeur du Tour Christian Prudhomme qui voyait mercredi 19 avril pour la première fois le Finistérien de la FDJ, David Gaudu. "Thierry Gouvenou (directeur de course du Tour) m'avait dit après l'avoir suivi lors de sa victoire dans le dernier Tour de l'Avenir: 'lui, il est différent'".

"Un rapport poids-puissance exceptionnel"

"Il est calibré pour la montagne", relève Marc Madiot. Le néo-pro présente "un rapport poids-puissance exceptionnel", de l'avis du manager général de l'équipe FDJ qui fait référence aux qualités physiologiques de son coureur. Avec 53 kg (pour 1,73 m), il est même plus léger que les Colombiens Nairo Quintana (58 kg) et Esteban Chaves (54 kg) tout en affichant une taille supérieure.

Au-delà des chiffres, Gaudu possède surtout "un mental en adéquation", souligne Madiot: "Quand il était venu en stage, on avait vu que c'était un grimpeur. J'ai compris qu'il y avait autre chose quand il s'est frotté aux pros l'an dernier. Mentalement, il ne doute de rien. Il est dans la découverte, la spontanéité, comme Thibaut (Pinot) à son arrivée chez les pros."

"J'ai attaqué au feeling", a confirmé David Gaudu après sa 9e place de la Flèche Wallonne, dont il était le plus jeune coureur. "Je me sentais bien et je voyais que ça ne lançait pas. Ce genre de bosses me convient".

Tout apprendre dans les chronos

"Il a 20 ans seulement, il a besoin de prendre de la puissance", souligne Madiot qui veut calmer le jeu autour de son prodige. "Sur le plan technique, il a besoin de comprendre la course. Et il part de zéro dans les chronos". 

En mars, lors de sa première course à l'échelon WorldTour (Tour de Catalogne), David Gaudu a découvert le deuxième contre-la-montre par équipes, qu'il n'avait couru qu'une seule fois en juniors. "Il n'a jamais eu un vélo de chrono chez lui", s'exclame le manager de la FDJ qui distingue une grosse faille dans la formation des jeunes coureurs français: "On a des jeunes talents mais ils ont des lacunes techniques qui nécessitent deux-trois ans de boulot à faire avec eux."

Le Breton aura matière à s'exercer dès le Tour de Romandie, la semaine prochaine. Avec deux "chronos" individuels au programme, dans l'une des trois courses par étapes d'une semaine (avec la Catalogne et le Dauphiné) qui figurent à son agenda de la première partie de saison.

Une génération chanceuse 

"Il va en Romandie pour découvrir, il va être à côté de Sébastien Reichenbach", prévient Madiot qui entend aller "étape par étape" avec son coureur. 

David Gaudu ne sera pas aligné dans un grand tour de trois semaines en 2017, peut-être même aussi en 2018. "Je veux qu'on travaille tous les points faibles", affirme le manager de l'équipe française.

L'aubaine, pour le dernier-né de la jeune classe française, est d'appartenir à une génération de talents. "Il est dans la même situation que Latour ou Calmejane, estime Madiot. Tous ont la chance que Pinot, Bardet, Alaphilippe, Barguil, Démare, Bouhanni, occupent déjà le terrain et apportent des résultats."

Christian Prudhomme ne dit pas autre chose: "Il y a une magnifique génération aux affaires !"



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