Alors que le PDG de Renault entame sa troisième journée de garde-à-vue au Japon, Thierry Bolloré, cousin de Vincent, et numéro 2 de Renault, prend la direction exécutive du groupe.
Le conseil d'administration du constructeur français a pris mardi 20 novembre des mesures pour assurer l'intérim de Carlos Ghosn, qui conserve pour l'heure sa place de PDG. Le numéro deux de l'entreprise, Thierry Bolloré, s'est vu confier, "à titre provisoire", la direction exécutive du groupe et dispose désormais des "mêmes pouvoirs" que le PDG.
Arrivé en 2012 chez Renault, Thierry Bolloré avait été nommé Directeur général adjoint du groupe en février 2018.
L'Etat français, qui détient 15,01% du capital de Renault et 21,93% des droits de vote, insistait de longue date pour créer ce poste de numéro deux. Celui-ci avait vocation à succéder ultérieurement M. Ghosn. Le gouvernement n'avait pas caché sa volonté de voir un Français nommé à ce poste. Il s'inquiètait notamment pour la pérennité de l'alliance et son ancrage français.
Le parquet japonais reproche au franco-libano-brésilien Carlos Ghosn d’avoir « conspiré pour minimiser sa rétribution à cinq reprises entre juin 2011 et juin 2015 », en ne déclarant que 4,9 milliards de yens (environ 37 millions d’euros), alors qu’il a gagné près de 10 milliards de yens (près de 78 millions d’euros) au cours de la période. Ces accusations ont conduit à l’arrestation du président de Nissan et PDG de Renault, incarcéré depuis 3 jours. Le tribunal de Tokyo a décidé de prolonger de 10 jours la détention de Carlos Ghosn afin de poursuivre les investigations en cours.