Un contre à la 92e minute, une ouverture en profondeur de Ludovic Blas et un superbe but de la recrue Yeni Ngbakoto: Guingamp a arraché le derby breton dans le temps additionnel d'un match accroché (1-0), dimanche à Rennes lors de la 24e journée de Ligue 1.
Guingamp a donc arraché la victoire à Rennes dans le temps additionnel, avec un score final de (0-1). Avec 32 points, les Costarmoricains montent à la 9e place et dépassent leurs hôtes, 10e avec 31 unités.
Un but à l'ultime minute : imparable !
C'est donc sur un contre fulgurant dont Guingamp a le secret, consécutif à un corner rennais, que Ludovic Blas lance Yeni Ngbakoto dans le dos de Jérémy Gélin. L'attaquant débarqué de QPR cet hiver lobe un Tomas Koubek pas très bien placé (90+2), pour réaliser un petit hold-up et refroidir un peu plus un Roazhon Park qui avait fait le plein. Les spectateurs rennais espéraient voir leurs joueurs afficher la même détermination que face au Paris SG mardi en Coupe de la Ligue (2-3), et pourtant, malgré le résultat, ils n'ont pas été déçus.
En première période, les Rennais commencent par faire trembler Guingamp
Les hommes de Sabri Lamouchi ont rapidement fait trembler Guingamp par Sanjin Prcic qui a obligé Kalle Johnsson à une première parade sur une volée sèche (7), avant qu'Imsaïla Sarr ne grille ensuite la politesse à toute la défense d'EAG, avant de buter sur Johnsson (13) bien sorti. Benjamin Bourigeaud (18) et Wahbi Khazri (21) étaient également dangereux avant la pause.
Des occasions rennaises ratées
En seconde période, c'est Diafra Sakho, autre transfuge d'Angleterre, qui ratait deux belles occasions. La recrue offensive, servi les deux fois par Khazri, butait sur Johnsson (65) puis sur Christophe Kerbrat devant la ligne de but (66). Joris Gnagnon, de la tête (77) et Sarr, dont la tentative en angle fermé terminait dans le petit filet (82), allumaient ensuite les dernières cartouches rennaises. Et ce qui devait arriver arriva, avec ce but tardif récompensant des Guingampais courageux. Ils auraient pu bénéficier d'un pénalty avant la pause pour une faute de Gélin sur Coco, mais l'arbitre Ruddy Buquet, s'était ravisé après avoir désigné le point de pénalty (42).
Ces trois points font du bien aux hommes d'Antoine Kombouaré et restent providentiels pour une équipe qui se cherche encore.
La déclaration d'Antoine Kombouaré, l'entraîneur de Guingamp
"C'est le coup parfait. Même dans nos rêves les plus fous, on n'aurait pas imaginé. On va avoir le triomphe modeste, un match accroché, mais de bonne facture. On a fait une très mauvaise entame de match, Rennes a été très percutant. On fait une fin de première période très bonne, puis on a la maîtrise en deuxième et on est récompensé avec ce but fantastique de Yeni (Ngbakoto). Sur le coup (le penalty sifflé puis retiré, 42), on est très surpris, très en colère. J'espère que M. Buquet a pris sa décision seul... Ce n'est pas grave, l'erreur est humaine. On avait travaillé pour venir faire un résultat ici, on est récompensé. On a joué crânement notre chance, on a vacillé, mais pas craqué".
La déclaration de Sabri Lamouchi, l'entraîneur de Rennes
"Je trouve que c'est cruel pour mes joueurs. On vient de vivre une semaine avec énormément de frustration et de déception. Il ne me semble pas juste de perdre de cette manière en tout cas. On manque d'efficacité, on manque peut-être, sur la fin, de forces, d'énergie. Ils ont un dernier geste extraordinaire. On manque peut-être un peu de malice, on doit stopper l'action... On se fait surprendre, c'est navrant. Ça remet en cause beaucoup de choses. Après Dijon (1-2), la réaction a eu lieu contre Paris (2-3). Là, on a manqué de justesse, on a fait 40 minutes très bonnes. A la pause, j'ai dit à mes joueurs qu'il ne nous manquait que le but. Je retiens tout simplement que la semaine est difficile. Je suis un peu touché, oui. Les joueurs le sont aussi. On va se relever, mais il va falloir travailler".