Guingamp-Kombouaré, un air de famille

Alors que l'En-Avant Guingamp se déplace ce samedi à Lyon, petit point sur le nouvel entraîneur, Antoine Kombouaré. Trois mois après son arrivée à Guingamp, le technicien s'est complètement fondu dans son nouveau club, dont il partage les valeurs de travail et familiales.

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Cinquième avec 14 points après neuf journées de championnat, c'est ce qu'on appelle un examen de passage réussi. Ancien entraîneur du Paris SG, de Valenciennes ou de Lens, Kombouaré n'a certes rien d'un débutant, mais il était attendu au tournant lors de sa nomination dans un club aussi particulier que l'En Avant, surtout que succéder à Jocelyn Gourvennec s'annonçait périlleux.

Dès son arrivée, il avait expliqué se sentir à l'aise dans le plus petit club de Ligue 1 et sa ville de 8 000 habitants. "Moi j'arrive d'une petite île : chez moi, là-bas, l'île des Pins, c'est 2 000 habitants. Je suis super heureux de retrouver un club à taille humaine", avait déclaré le Kanak avant la première journée.

La ferveur populaire entourant le club lui a aussi rappelé ses expériences dans le Nord et il n'a pas eu à forcer sa nature pour prendre la mesure de son poste. "Je manage avec ce que je suis, avec mes tripes, avec mes origines... (Un club) c'est d'abord une famille, et quand on est une famille on a envie de faire un bout de chemin ensemble, donc tout le monde fait des efforts", a-t-il résumé jeudi.

"J'ai bossé pour y arriver"

"Efforts", un mot qui revient souvent dans le discours de Kombouaré et qui va comme un gant au club rouge et noir. "Je ne sais pas faire autrement. Moi, je n'avais pas beaucoup de talent, donc j'ai bossé pour y arriver et je reste persuadé que même pour ceux qui ont du talent ou qui pensent avoir du talent, sans travail, vous n'arrivez à rien", a-t-il expliqué.

Un état d'esprit incarné à la perfection par Jimmy Briand, dont Kombouaré a fait son capitaine. "Vous partez à la guerre, c'est le premier soldat que vous emmenez", a-t-il raconté à son propos. "Il est intègre et surtout il parle avec ce qu'il fait sur le terrain. C'est quelqu'un de humble, discret, mais toujours prêt à aller au combat. Il ne rechigne jamais... C'est même pas le mot, lui, il faut le freiner plutôt", a-t-il poursuivi.

Acharné du travail à l'exigence presque maladive - "de toute façon, moi je ne suis jamais satisfait, même quand c'est bien"

Pas de révolution

"Je ne crois pas à l'entraîneur qui arrive et qui dit: "j'impose". On peut toujours essayer, mais il faut discuter avec les joueurs. Vous faites avec le profil des joueurs que vous avez. Après, on peut améliorer, mais avec leur consentement", a-t-il détaillé.

Pas de limites

La philosophie guingampaise n'a donc pas changé : "notre ADN et notre force, c'est de contrer, de jouer dans la profondeur avec la vitesse de nos attaquants".

Mais Kombouaré attend plus de son équipe. "Aujourd'hui, on doit améliorer notre maîtrise du jeu, notre capacité à mieux ressortir les ballons, à développer du jeu, à être capable devant de tenir le ballon", a-t-il estimé. Une progression qui devrait être facilitée par le retour de joueurs comme Étienne Didot, et plus généralement des nombreux blessés de début de saison.

Guingamp devrait pouvoir bénéficier de davantage de rotations, alors que son effectif a tourné à flux tendu jusqu'ici. Et pourrait ainsi poursuivre un parcours qui ne surprend pas son entraîneur. "Je ne peux pas être surpris. Mon discours, partout où je suis passé, ça a été: il ne faut pas se donner de limites. Quand vous travaillez, c'est pour gagner le maximum de matches", a-t-il insisté. 

"Si les autres équipes ne font pas ce qu'il faut pour gagner leurs matches...", Kombouaré et Guingamp, eux, ne se priveront pas de le faire.
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