Alexandra Guilleron est "référente handicap". Dans son entreprise, elle aide les employés handicapés à mieux vivre leur travail au quotidien. Elle est bien placée pour comprendre leurs besoins. Car elle-même souffre d’un handicap invisible à l’œil nu.
Souriante, élégante, professionnelle, énergique… Beaucoup de qualificatifs viennent à l’esprit quand on rencontre Alexandra pour la première fois. Mais certainement pas celui "d’handicapée".
Pourtant, depuis ses 12 ans, Alexandra souffre d’un handicap invisible : une spondylarthrite ankylosante.
Cette maladie génétique engendre des douleurs aux articulations. Et la contraint à des hospitalisations régulières, pour se faire soigner et soulager la douleur.
Son handicap est invisible à l’œil nu mais bien réel.
Le handicap invisible est devenu le cheval de bataille d’Alexandra. Elle est chargée de développement Ressources Humaines à Fym Action, une entreprise de services de force de vente. Elle y endosse aussi la fonction de "Référente Handicap" :
Elle aide les salariés souffrant de handicap à constituer leur dossier de RQTH (Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé). Une fois cette reconnaissance obtenue, elle voit avec eux comment améliorer l’ergonomie de leur poste de travail, leurs horaires… afin de mieux vivre, tout simplement.
Dès son arrivée au service RH, elle a révélé à tous son handicap dans une vidéo publiée sur le réseau interne à l’entreprise. Pour libérer la parole.
"C’est plus facile pour les gens de se confier à quelqu’un qui comprend leur problématique, qui comprend cette crainte du regard de l’autre. A se confier, à enlever toute pudeur et à se dire : ok, cette personne, je peux lui faire confiance parce qu’elle sait ce que je vis et je vais aller la voir."
Car le premier enjeu pour les salariés atteints de handicap, c’est de l’accepter. Beaucoup ont encore peur du jugement des autres. De sortir de la "normalité".
Le regard de Hadda Guerchouche
Hadda Guerchouche est double médaillée aux JO handisport de Barcelone et d'Atlanta, en natation. Elle est aujourd'hui coach sportive et mentale. Elle accopagne avec nous la semaine européenne de l'emploi des personnes handicapées.
"Le fait qu’elle ait un handicap invisible peut permettre aux autres de se signaler, sans avoir peur de ne plus évoluer dans l’entreprise. Moi je suis pour l’émulation par les pairs. Avec son handicap invisible, elle donne de la visibilité au handicap dans son entreprise."