"hd, l'heure du débat" : Les îles, terres d'avenir

A l'occasion du festival des Insulaires, "hd, l'heure du débat" se penche sur l'avenir des îles bretonnes.
Quel modèle de développement économique peut-on imaginer pour ces territoires ? Logement, santé, transports…
A quels défis quotidiens sont confrontés les îliens ?
 

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Cette semaine, le magazine s’interroge sur l’avenir des îles du Ponant.


Les îles du Ponant regroupent 13 îles et 2 archipels de la façade ouest du côté où le soleil se couche. De la Manche à l’Atlantique se dispersent ainsi Chausey, Bréhat, Batz, Ouessant, Molène, Sein, les Glénan, Groix, Belle-île-en-Mer, Houat, Hoëdic, Arz, l’Île-aux-Moines, Yeu et Aix. La Bretagne est ainsi fort représentée avec 12 îles sur les 15.
 

Toutes différentes mais des problématiques communes.

L’accessibilité et la distance à parcourir pour rejoindre la première agglomération, une fois sur le continent, sont autant d’éléments conditionnant le degré d’isolement insulaire. Dans les îles, l’accessibilité est liée à la distance au continent, mais aussi à l’accès aux services de santé, de formation…
 


Des enjeux communs dans des contextes différents.


La superficie des 15 îles du Ponant varie de 8563 hectares (85 km2 à Belle-île-en-Mer) à moins de 1 km2 (Sein). L’éloignement varie de 500 mètres pour l’île-aux-Moines à 25 km pour Ouessant.
Il est vital de maintenir l’activité pour les services collectifs essentiels afin de conserver une population active et dynamique sur l’ensemble des îles. Il s’agit de services pour répondre aux besoins sanitaires, sociaux, de communication, de sécurité et économiques.
Que ce soit pour de nouveaux venus, ou pour de jeunes insulaires, l’enjeu est de s’y loger et d’y trouver les éléments d’une qualité de vie suffisamment riche et diversifiée
Assurer un développement économique pérenne : le maintien et la création d’emplois permettant seuls de garder des résidents permanents et la disponibilité de logements permettant seule de maintenir des actifs économiques.

 

L’insularité entraîne des besoins spécifiques en infrastructures de transport.


À la durée des traversées s’ajoutent également le temps d’attente à l’embarquement et au débarquement, ainsi que la fréquence des liaisons : elle varie d’une île à l’autre, et selon la saison.
Belle-île est desservie par un ferry, ce qui permet le passage des véhicules. Un Bellilois a donc la possibilité d’embarquer son automobile pour se rendre à un rendez-vous à Vannes ou Lorient à partir de Quiberon. Sein, en revanche, ne possède pas ce service. Un Sénan, une fois à Audierne, doit s’arranger pour se déplacer sur le continent, grâce à un moyen de transport collectif, un taxi ou un véhicule personnel. Certains îliens disposent de leur propre garage tandis que d’autres garent leur voiture dans des garages privés surveillés et payants.
 

L’offre de services de soins est un enjeu prioritaire.


Les îles doivent assurer une continuité de l’offre à l’année, auprès d’un faible nombre d’habitants permanents, mais aussi en période saisonnière, auprès d’une population beaucoup plus importante. À cela s’ajoute un vieillissement de la population, plus accentué que sur le continent, et qui appelle des réponses adaptées à l’exemple de Groix et sa maison de Santé.
Dans le cadre du Plan Stratégique de déploiement de la télémédecine, et en cohérence avec les orientations du Programme Régional de Santé, la télé- médecine au bénéfice des territoires insulaires est un axe prioritaire de déploiement en raison de la difficulté des déplacements pour une consultation sur le continent.


Les surcoûts liés à l’insularité.


La rupture géographique liée à l’éloignement du continent engendre des conséquences financières qui atteignent la population vivant toute l’année sur une île, mais aussi les collectivités. Une partie des surcoûts insulaires résulte des problèmes d’énergie et de déchets. Des améliorations sont encore à attendre comme pour la gestion de l’eau, consommatrice d’énergie. Des surcoûts sont liés aux investissements et au fonctionnement. Un surcoût de 38% par rapport au continent est observé en raison des conditions et frais de transport. L’acheminement des marchandises par voie maritime engendre des coûts supplémentaires qui se répercutent rapidement sur les prix à la consommation. Il y a aussi les surcoûts liés à la saisonnalité. Comme les communes littorales du continent, les îles doivent gérer des populations saisonnières très importantes, les obligeant à surdimensionner leurs infrastructures. Alors que les communes continentales mutualisent leurs installations, le cas des îles est particulier puisqu’elles sont contraintes d’investir individuellement pour s’équiper.

 

Préserver les ressources et soutenir la transition écologique et énergétique.


La maîtrise des économies d’énergie est engagée sur la majorité des îles depuis de nombreuses années avec des programmes d’amélioration énergétique des logements. Par ailleurs, la gestion du patrimoine littoral et maritime des îles reste un vecteur fort d’attractivité touristique. Il ne peut à proprement parler être une partie de la transition écologique, mais n’en demeure pas moins une composante importante des ressources insulaires. Des actions de préservation et valorisation de ces patrimoines seront poursuivies parallèlement aux actions sur le patrimoine naturel et paysager. Résolument tournées vers l’avenir, malgré leurs handicaps et les capacités économiques réduites de leurs habitants, les îles souhaitent renforcer leurs actions en vue d’accélérer leur transition écologique et énergétique.
Certaines îles sont raccordées au réseau électrique continental par un ou plusieurs câbles sous-marins et d’autres possèdent sur leur territoire une production locale d’électricité soit par une centrale fonctionnant au fioul, soit un mix énergétique fioul et énergies renouvelables comme sur l’archipel des Glénan. Les économies d’énergie constituent une des priorités de travail sur les îles. Elles sont engagées sur la majorité des îles depuis de nombreuses années avec des programmes d’amélioration énergétique des logements. Les bâtiments publics anciens ont souvent une piètre qualité énergétique et peuvent être nettement améliorés.
 

Pour alimenter ces questions Antonin Billet aura autour de lui :

  • Loïg Chesnais-Girard, président de la région Bretagne,
  • Dominique Yvon, maire de Groix
  • Françoise Tattevin, médecin généraliste sur l'île de Groix
  • Quentin Dupont, boucher sur l’île de Bréhat
  • Les maires de Bréhat, Belle-Ile-en-Mer, Ouessant et Sein participeront également à cette émission.


     
 

 

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