Depuis trois ans, les éleveurs laitiers doivent composer sans les quotas. La suppression de cette mesure a provoqué une surproduction. L'Europe a produit 3% de lait en plus ces 10 derniers mois. Les éleveurs, comme Denis Jeannin, dans le pays de Fougères, continuent de tirer la sonnette d'alarme.
La crise est revenue avec la fin des quotas
Depuis la fin des quotas, le 1er avril 2015, avec un changement de Politique agricole commune, la production a recommencé à s'emballer, les prix ont chuté et la crise s'est installée. Aujourd'hui, produire 1000 litres de lait coûte en moyenne 450 euros en Europe, quand les éleveurs français ne sont payés que 340 euros pour produire ce volume. Ce qui signifie, que selon les pays, 25 à 35% des coûts de production ne sont pas couverts.Les États généraux de l'alimentation, un avenir éloigné
Sur chaque litre de lait produit, les éleveurs perdent de l'argent. Ils sont donc inquiets même si les états généraux de l'alimentation promettent que les prix des denrées agricoles seront fixés en tenant compte des coûts de production à l'avenir. Cet avenir leur semble parfois bien lointain.Les années passent, les problèmes demeurent
Les éleveurs avaient manifesté contre les quotas, puis ils sont descendus dans la rue pour demander leur maintien. Les années passent, les problèmes demeurent. En 1984, les agriculteurs avaient envoyé un télégramme à, François Mitterrand, ils demandaient le droit de vivre décemment de leur métier.Le reportage à Luitré (35) de Séverine Breton et Thierry Bouilly
Reportage à Luitré (35) de Séverine Breton et Thierry Bouilly
Interview : Denis Jehannin, vice-président France Milk Board Grand Ouest