Les producteurs de cidre et de poiré n'ont pas réussi à écouler leurs stocks ce printemps, à cause du confinement. Ils lancent un appel aux maires : "achetez notre cidre, nous sommes des emplois non délocalisables !".
La récolte des pommes à cidre bat son plein. Et elle est plutôt bonne ! Mais les ventes, elles, ne suivent pas.
Jeudi dernier, les producteurs français ont écrit à plus de 6 000 maires. Lançant un appel à l’aide. Leur message : achetez notre cidre, et tout de suite !
Les occasions de trinquer ne manquent pas. Que ce soit pour la victoire de l’équipe de foot locale ou pour le pot d’accueil des nouveaux arrivants…
Mais le jus qu’on y verse dans les verres, n’est pas toujours du cru. Souvent du vin rouge qui vient parfois de loin.
Les producteurs de cidre demandent à leurs maires de les soutenir en préférant un cidre ou un poiré au rouge traditionnel. Ce serait aussi une façon pour les édiles de soutenir des emplois non-délocalisables.
En France, la filière cidre compte 2 000 producteurs pour environ 4 000 emplois.
Le confinement a gonflé les stocks
Les ventes de cidre ont chuté de moitié au printemps. La faute au confinement. Les producteurs se retrouvent avec trop de bouteilles sur les bras.
Et la deuxième vague de Covid-19 s'accentue de jour en jour. De quoi inquiéter ce producteur de Gaël qui redoute un nouveau confinement :
En attendant, il faut détruire une partie des stocks pour éviter de brader cidre et poiré. Ils vont être transformés en bio-gaz par méthanisation.
Une procédure de "retrait du marché", expliquée par Nicolas Poirier, le président de la Maison Cidricole de Bretagne :
Le méthaniseur qui remplace le consommateur… C’est le symbole d’une convivialité qui s’en est allée avec ce coronavirus.
Et un coup dur pour une filière dont les ventes avaient rebondi de plus de 3%, l’an passé. Mais ça, c'était dans le monde "d'avant".