Pour Jean Jouzel, la Bretagne de l’intérieur est un pays extrêmement attachant. Quand on lui a demandé son coin de Bretagne préféré, c'est donc naturellement en Haute-Bretagne, à Janzé (35), là où il est né, qu'il nous a invités.
Pour connaître, son coin de Bretagne préféré, direction Janzé, au sud de Rennes, là où il est né et où il revient très souvent.
La ferme familiale tenue par son frère
C'est d'abord dans la ferme familiale, que l'on se rend avec Jean Jouzel. Il nous présente son frère François, toujours agriculteur. Ce qui lui vaut quelques bonnes discussions. Quand nous arrivons, François se plaint de l'agribashing. "Jean défend la planète, moi je la nourris", dit-il devant son frère, qui reconnaît qu'ils ne sont pas toujours d'accord.François nous montre les aménagements qu'il a réalisés ces dernières années, un étang, des animaux de toutes sortes... Les deux frères se promènent, Jean ne rate pas un occasion de rendre visite à François. "Ce sont des souvenirs, on n'allait pas en vacances", dit-il. Les vacances, c'était les moissons avec les copains.
Jean Jouzel est l'ambassadeur de la ville de Janzé
Aujourd'hui, c'est pour les vacances que Jean Jouzel revient à Janzé, ville de coeur qu'il aime mettre en avant. C'est donc évidemment au tout nouveau Fab Lab de Janzé, un laboratoire de fabrication, paradis des inventeurs, que la visite se poursuit. Il nous présente Hugues Aubin, un scientifique très investi sur les questions de changement climatique.C'est l'histoire d'une rencontre entre deux générations de chercheurs qui avancent ensemble. L'un a lu la totalité des articles que l'autre a produit sur le changement climatique, l'autre lui fait découvrir les dernières nouveautés, les possibilités qui existent dans ce Fab Lab.
Nous quittons Janzé, pour la Roche aux fées, un incontournable pour cet enfant du pays. Il s'agit du plus grand dolmen de France. Il traversait la campagne à vélo et venait y retrouver les copains, quand il avait 10 ou 15 ans : "C’était pas comme aujourd’hui, il n'y avait aucun aménagement. La Roche aux Fées était au milieu de nulle part. Pour nous c’était un mystère, on ne savait pas comment ces pierres étaient arrivées là". Avec les copains, il s’amusait à grimper sur la Roche aux fées : " Je suis pas sûr que ce soit encore autorisé aujourd’hui", s'amuse le scientifique.Quand j’étais adolescent c’était une destination privilégiée, la Roche aux Fées, avec tous mes copains, on venait à vélo.
Jean Jouzel nous dit que sa vocation de défenseur de l'environnement est née au hasard d'un sujet de thèse et non de la richesse des paysages dans le pays de Janzé. Nous, on se dit que parfois le hasard fait bien les choses.