Après la découverte de 10 cas de Covid-19, la ville de Bruz a été classée zone cluster. Toutes les écoles et les lieux de loisirs et de cultes seront fermés jusqu’au 25 mars. Pour les 18 000 habitants de la commune, la vie est désormais suspendue à la propagation du virus.
Du fait de l’apparition ce mercredi 11 mars de 10 cas de coronavirus sur son territoire, la commune de Bruz a été classée par la préfecture d’Ille-et-Vilaine comme « zone de circulation active du virus », dite "cluster ". C'est la première en Ille-et-Vilaine alors que le département du Morbihan en possède plusieurs.
Ainsi par arrêté préfectoral, "les rassemblements dans les lieux et/ou les activités impliquant une promiscuité prolongée du public favorisant la transmission du virus sont interdits jusqu’au 25 mars inclus".
Conséquence, depuis ce matin, écoles, collèges et lycées sont fermés. 11 établissements, 5 523 élèves et 373 enseignants et personnels administratifs sont concernés.
Confiné à la maison
Habitante de Bruz, May Reland, mère de 3 enfants, en a été informée par mail tôt ce matin. Animatrice au sein du réseau féminin professionnel « Bouge ta boîte », elle a dû dans l’urgence réorganiser tous ses déplacements pour s’occuper d’eux et prendre en compte les conseils des autorités sanitaires.
"Le mot d’ordre c’est de préserver au maximum les gens autour de nous. Vendredi, j’avais une réunion de prévu à Chartres avec 15 à 30 personnes. Je vais l’honorer, mais par Skype », explique-t-elle. Mais tous les parents ne peuvent pas comme elle, avoir recours au télétravail. « Je garde la fille d’un ami cet après-midi, on s’organise entre nous. Et mon mari est artisan, il ne peut pas arrêter son activité ".
Sont également fermés : les crèches, les relais d’assistantes maternelles, les lieux de cultes, les cinémas, les théâtres, les discothèques, les salles de concerts, les piscines, les entraînements et rencontres sportifs sont annulés, y compris les matchs sans publics.
On s'interroge pour demain
Quant aux commerces, et autres lieux pouvant accueillir du public, rien n’interdit leur ouverture. Si les mesures prises par la préfecture visent à limiter la propagation du Covid-19, à Bruz on espère aussi pouvoir limiter les pertes économiques.
"On sent qu’il y a quand même une petite angoisse dans le centre de Bruz. Cela dit, nous on a eu quelques annulations, mais ça va, les clients restent. Au niveau du commerce aujourd’hui, ce n’est pas encore trop problématique, mais il ne faut pas non plus qu’on rentre dans une psychose", prévient Sandrine Ollivier qui tient un salon de coiffure.