Les habitants de Baguer-Pican, petite commune d'Ille-et-Vilaine, viennent de subir une troisième coulée de boue successive en l'espace d'une semaine dans leur habitation. Impuissantes et dans l'obligation de ne rien toucher dans l'attente des assurances, les victimes des intempéries n'en peuvent plus.
"Ça ne cesse jamais" déplore Michel. Habitant de Baguer-Pican (Ille-et-Vilaine), il vient de subir ce lundi 27 mai 2024, une troisième coulée de boue dans son habitation en l'espace d'une semaine après les importantes intempéries de la semaine passée.
"Il a à nouveau plu en début d'après-midi. Les maisons étaient déjà encerclées d'eau mais là, on s'en reprend plein la tête. Il y a encore 20 à 30 centimètres de boue chez nous" expliquent avec dépit Michel et son voisin Alexis Marguerite, encore plus impacté.
Au total, trois résidents du village breton sont sinistrés. Tous se disent "fatigués. On n'en peut plus. On est découragés".
Les sapeurs-pompiers étaient intervenus lors des différentes inondations pour aider les victimes. Les services techniques de la ville s’étaient également rendus sur place pour tenter d'éviter de nouveaux désastres. "Mais les fosses continuent de déborder" s'affligent les habitants.
Dans l'attente des experts
Face au sinistre, les victimes de Baguer-Pican n'ont pas d'autres choix qu'être simples spectateurs pour le moment.
"On ne doit rien toucher, avant que les experts viennent voir l'étendue des dégâts. Après la première coulée de boue, on avait tout nettoyé. La maison était propre. Après la deuxième vague, tout était à nouveau saccagé. Et là, ça fait trois fois. Ça devient désolant" détaille Michel qui ne voulait pas revivre un tel sinistre.
La venue des experts de l'assurance est prévue ce mardi matin. "Nous devrions être indemnisés à hauteur de 8.000 euros" indiquaient les victimes des intempéries. Un montant bien inférieur aux dégâts subis sur leur habitation et leur véhicule.
Depuis la première inondation, les habitants sinistrés de Baguer-Pican ont trouvé refuge dans des gîtes situés à proximité, gracieusement prêtés par les propriétaires solidaires. "Au moins, on peut dormir dans une maison saine. C'est une situation angoissante et stressante".