L'Ille-et-Vilaine est l'un des trois départements "rose" de Bretagne. Jean-Louis Tourenne, le président sortant, ne se représente pas, et peut sereinement penser que son successeur, Jean-Luc Chenut, conservera une majorité à gauche. Mais l'opposition veut y croire.
Parmi les 53 cantons pré-existants, 35 sont à gauche en Ille-et-Vilaine, contre 18 à droite. Après redécoupage, il faudra élire 54 conseillers départementaux, dans 27 cantons. Certains, comme celui de Rennes 3, sont à la fois ruraux et urbains, ce qui peut changer la donne, notamment la présence ou non du FN au second tour.
Le parti frontiste présente des candidats dans tous les cantons, avec à Fougères la présence de Gilles Pennelle, le chef de file du parti de marine Le Pen. Le FN s'attend à faire une nouvelle "poussée" lors de ces élections départementales, en particulier dans les cantons ruraux. Le Front National peut espérer être présent au second tour dans plusieurs cantons en Ille-et-Vilaine.
Du côté de la majorité sortante, qui ne fera pas d'alliance avec EELV (sauf à Saint-Malo 1), Jean-Luc Chenut est le successeur désigné de Jean-Louis Tourenne. Bien que conseiller général sortant et vice-président de Rennes Metropole, il devra se faire connaître lors de cette campagne, axée sur la maîtrise fiscale et un "bouclier rural".
Isabelle le Callennec, qui est la chef de file de la droite (UMP et UDI), pourra compter sur son aura nationale récemment acquise. Elle fera campagne dans le canton de Vitré, où elle est la "dauphine" de Pierre Méhaignerie. les thèmes de campagne: l'absurdité de la réforme territoriale, et la baisse des impôts.