Ce samedi 18 juin, le collectif des Envasés a lancé un nouvel appel à la résistance. "Rance outragée, Rance martyrisée, Rance envasée" ont-ils parodié en se mettant à l’eau pour interpeller les pouvoirs publics sur l’état du fleuve dont l'envasement ne cesse de s'accentuer.
"On adore ce cadre de vie, on voudrait qu’il soit le plus beau et le plus propre possible pour nos enfants", confie Christophe dans sa combinaison intégrale. Avec une quarantaine de manifestants, il a décidé de traverser le fleuve à la nage.
Depuis le début de l'année 2022, chaque mois, les Envasés organisent une marche pour alerter sur l'état de la Rance.
Cette fois, tous se sont donc retrouvés sur et dans l’eau. Paddles, kayaks et embarcations en tous genres étaient là pour encourager les nageurs et donner de la voix.
Depuis la construction du barrage hydro-électrique, la Rance s’envase. En 2018, un plan gouvernemental visait à extraire 250.000 mètres cubes de vase d'ici 2023. A ce jour, selon le collectif, seuls 17.000 mètres cubes ont été retirés.
"Depuis 4 ans et demi, le désenvasement ne se fait presque plus, enrage Xavier Chatelet, porte-parole du collectif des Envasés. On devait avoir un plan expérimental pour expérimenter et extraire. On a dépensé presque six millions d’euros pour expérimenter mais on n’a presque rien extrait", déplore-t-il.
Tous craignent que la Rance ne se transforme en une gigantesque vasière et demandent un véritable plan pour sauvegarder la biodiversité dans l’estuaire.