Ille-et-Vilaine : les sangliers font grogner les agriculteurs

Les agriculteurs de plus en plus énervés par les dégâts importants, causés dans les cultures par les sangliers, dont le nombre ne cesse d'augmenter en Ille-et-Vilaine. Ils estiment que les chasseurs ne jouent pas tout à fait leur rôle de régulation.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Les sangliers sont de plus en plus nombreux partout en Europe, et notamment en Ille-et-Vilaine. En cinq ans, le nombre d'animaux tués annuellement est passé de 1 350 à quelque 3.100 dans le département. Mais cela ne résout visiblement pas le problème des dégâts, qu'ils causent dans les champs. Voyant leurs cultures dévastées, des agriculteurs estiment que les chasseurs ne jouent pas tout à fait leur rôle, et que l'Etat ne fait rien pour enrayer le phénomène qui s'amplifie d'année en année.

Dans les trois autres départements bretons, l'animal est même classé comme nuisible, il n'y a que l'Ille-et-Vilaine où il bénéficie encore du statut de gibier.
 

De 100 à 200 hectares dévastés chaque année


Les dégâts causés par ces bêtes se multiplient en effet en Ille-et-Vilaine depuis quelques années. Des centaines de pieds de maïs à terre, totalement rongés sur une parcelle située au sud de Rennes. Plus d’un hectare a été détruit par des sangliers il y a quelques jours. Chaque année, 100 à 200  hectares de cultures sont dévastés en Ille-et-Vilaine par les sangliers ou les cervidés. Des dégâts qui engendrent des indemnisations et des charges diverses de plus de 300 000 euros par an.
 

Pas de régulation suffisante des sangliers


Même s’ils perçoivent des indemnisations les agriculteurs sont inquiets. Ils regrettent que les chasseurs ne jouent pas suffisamment leur rôle dans la régulation des populations de sangliers. Ils dénoncent aussi l’inertie de l’Etat. Les Sociétés de chasse privées contribuent, expliquent-ils, à entretenir ces animaux en les nourrissant, alors que les espaces de chasse ne sont pas clôturés. A noter que les sangliers sont malgré tout soumis à un plan de chasse, c'est à dire que les chasseur doivent acquérir des bracelets pour les tuer. Les agriculteurs, avec cette augmentation des effectifs de sangliers, disent redouter également la peste porcine, qui gagne en Europe. Une maladie, dont le vecteur de transmission est le sanglier. Une maladie qui n'est pas dangereuse pour l'homme, mais qui peut se propager dans les élevages de cochons.
 

L'interview de Catherine Diserbeau, DDTM

 
Cheffe du service eau et biodiversité à la Direction  Départementale des Territoires et de la Mer​​​​​​​


  

De moins en moins de chasseurs

De son côté, la fédération des chasseurs rappelle que la chasse reste une activité de loisir, sans obligation, et que les chasseurs sont de moins en moins nombreux dans le département, ils sont passés de 20 000 à 12 000 en quelque 20 ans. Elle affirme encore lutter contre les mauvais comportements de certaines sociétés de chasse. La période de chasse a même été prolongée cette année 2018 durant tout le mois de mars.
 

Le reportage de Maylen Villaverde et Manon Hamiot


 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information