Le 12 octobre 2011, un TER percutait un camion sur le passage à niveau de Saint-Médard-sur-Ille (35). Bilan : 3 morts et 45 blessés. Les collectivités valident le projet de viaduc pour effacer ce passage à niveau mortel. Elles signent ce mercredi un protocole pour acter le financement.
Plus de quatre ans après la catastrophe de Saint-Médard, et malgré ses aménagements de sécurisation, le passage à niveau reste considéré comme l'un des plus dangereux en France.
En juillet 2015, le préfet d’Ille-et-Vilaine, Patrick Stzroda, demandait la "fermeture" du passage à niveau dans les plus brefs délais. Longtemps débattue, la suppression de l'infrastructure devrait être effective d'ici quatre ans. Plusieurs années de concertation entre l'Etat, les opérateurs (SNCF Réseau), la Région Bretagne, la communauté de communes du Val d’Ille, la commune de Saint-Médard-sur-Ille et l’association Solidarité Saint-Médard PN 11, ainsi que l'inscription de ce passage au programme national de sécurisation en 2012, ont été nécessaires pour aboutir à ce projet de viaduc au dessus des voies ferrées et du canal Ille-et-Rance.
Un viaduc de 240 m pour une mise en service début 2020
Le projet prévoit la construction d'un viaduc de 240 m environ au nord du passage à niveau actuel. La continuité de la circulation sur la RD 106 est maintenue, sans report de trafic sur des axes secondaires.Le Département d'Ille-et-Vilaine sera le maître d'ouvrage pour la construction du viaduc, dont le projet est estimé entre 10 et 12 millions d'euros. Il sera financé à 50 % par l’État / SNCF Réseau, 25 % par la Région Bretagne et 25 % par le Département.
Une concertation publique est prévue du 20 mai au 17 juin 2016.