Les résidents à l'année d'un camping priés d'aller vivre ailleurs, "c'est toute notre vie qui va s'en aller"

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Dans ce camping de Dol-de-Bretagne, les résidents à l'année sont priés d'aller vivre ailleurs. ©© FTV

Les habitants à l'année du camping Les Tendières de Dol-de-Bretagne vont devoir quitter leur mobil-home dont ils sont propriétaires. Le maire a annoncé qu'il allait réquisitionner le terrain d'ici 2025. Depuis, les habitants sont inquiets et ne savent pas où aller.

À Dol-de-Bretagne, le camping Les Tendières fait l'objet de toutes les attentions. Une trentaine de personnes y vivent à l'année et ont fait l'acquisition d'un mobile-home, parfois à crédit. Mais d'ici peu, ils devront quitter les lieux.

"On ne sait pas où aller"

Véronique est propriétaire de son mobil-home depuis trois ans. Juste avant l'été, elle a reçu une lettre glaçante dans laquelle le maire annonce réquisitionner le terrain d'ici 2025. Elle devra donc quitter les lieux. Face à cette situation, elle se sent impuissante

"Cest dur, c'est toute notre vie qui va s'en aller. On ne sait pas où aller et on ne veut pas partir d'ici. C'est notre chez-nous"

Véronique, propriétaire d'un mobil-home

Elle affirme que la gestionnaire des lieux lui avait garanti la possibilité d'y vivre à l'année. Une affirmation contestée par le maire, dans sa lettre, du 17 mai dernier. "Je suis également dans l'obligation de rappeler que bien que le fonctionnement normal d'un camping ne permette pas d'y résider à l'année", peut-on lire.

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Un investissement de près de 30 000 euros

"Normalement, on n'aurait jamais dû acheter puisque la gérante n'a pas été claire avec nous", ajoute Véronique. Et elle n'est pas la seule. Une trentaine de propriétaires sont, eux aussi, plongés dans l'embarras, à l'image de ses deux voisines. "On est livrés à nous-même, pas de contrat, on ne sait pas ce qu'on va devenir".

Près de 30 000 euros de déboursés pour l'achat d'un mobile-home,ce sont toutes leurs économies. "Se retrouver dehors, c'est une chose, mais c'est tout l'argent qu'on a investi. Et psychologiquement, c'est de se retrouver sans rien, de repartir à zéro, de ne plus rien avoir", constate une des voisines de Véronique. Ces mobil-homes seraient invendables pour la suite. Les déplacer serait quasiment impossible et le coût du transport trop onéreux pour ces familles.

Cinq personnes déjà relogées

L'édile, quant à lui, pointe une imprudence des propriétaires. Il nie toute implication de la mairie. "On est sur de l'espace public. Il y a des gens qui ont fait un petit peu de business sur le dos de la commune. Ma priorité, c'est le relogement. Je distingue le fait d'avoir des gens qui soient à la rue et avoir des gens qui ont perdu de l'argent", se défend-il. Il continue : "Il y a peut-être eu une imprudence de la part de la gestionnaire qui a pu faire penser que la délégation de service public serait reconduite"

La gestionnaire des lieux n'a pas donné suite à nos sollicitations. Pour l'heure, selon la commune, cinq personnes ont déjà été relogées.

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