A partir de ce lundi 8 novembre, le nombre de spectateurs debout est limité en Ille-et-Vilaine, comme dans d'autres départements où le taux d'incidence du Covid a franchi un seuil d'alerte. Alors comment réagissent les professionnels concernés ? Yaouank et les Transmusicales seront-ils annulés ? On fait le point.
Yaouank annulé ? L’organisateur du plus grand fest-noz breton devrait prendre la parole ce lundi 8 novembre. C’est aussi ce lundi que les nouvelles restrictions sanitaires visant à limiter la circulation du Covid-19 entrent en vigueur dans certains départements.
Jauge à 75%
En Ille-et-Vilaine, où le taux d’incidence est repassé au-dessus du seuil d’alerte, les salles de spectacle accueillant du public debout vont devoir limiter les jauges à 75% de leur capacité.
Doutes pour Yaouank
Alors qu’en pensent les acteurs culturels concernés par cette mesure ? Du côté de Yaouank, pas de prise de parole officielle avant ce lundi 8 novembre. Mais on sent une certaine inquiétude planer sur le grand fest-noz du 19 novembre.
Les Trans et le MeM
En revanche pour la salle de spectacle le MeM basée à Rennes et le festival des Transmusicales qui doit se tenir début décembre à Rennes, cette mesure ne change rien au quotidien.
"On travaillait déjà avec sur la base d’une jauge à 70% depuis septembre, explique Gwenola Le Bris, chargée de la communication des Transmusicales. Donc l’annonce ne nous a pas déstabilisés." Pour l’instant, personne ne peut prédire où en seront les restrictions sanitaires en décembre. "Si c’est mieux, on montera la jauge à 100%", envisage même Gwenola Le Bris.
Même logique chez la dernière-née des salles de spectacle rennaises. Le MeM, peut accueillir jusqu’à 1 500 personnes. Là aussi, les gestionnaires ont joué la prudence. Jusqu’à début 2022, les ventes de billets avaient été limitées à 75% de la capacité d’accueil. "On ne va pas avoir de soucis", précise Mathilde Dahyot, chargée du développement des publics au MeM.
Pour le moral, c’est compliqué.
Mathilde Dahyot
Pas de soucis dans l’immédiat mais une lassitude immense face à l’incertitude et aux adaptations permanentes. "Depuis mars 2020, on a l’impression qu’on ne s’en sortira jamais, poursuit Mathilde Dahyot. Il y a toujours de nouvelles restrictions. On en sort un court temps et puis on y retourne (…) Pour le moral, c’est compliqué."
Tous les professionnels du spectacle, organisateurs ou artistes, partagent la joie d’avoir retrouvé le public. Un public, qui répond présent pour l’instant mais qui lui aussi pourrait se lasser du yo-yo des adaptations.