Rennes : un restaurateur condamné à deux ans de prison avec sursis pour agressions sexuelles sur ses apprenties

Un restaurateur de Châteaubourg a été condamné à deux ans de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Rennes. Il était poursuivi pour des agressions sexuelles sur ses apprenties. 

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Deux ans de prison avec sursis, c'est la peine prononcée par le tribunal correctionnel de Rennes mercredi 2 décembre, à l'encontre d'un restaurateur de Châteaubourg (Ille-et-Vilaine). Cet homme de 37 ans était poursuivi pour agressions sexuelles sur ses apprenties, des jeunes filles mineures au moment des faits. Le tribunal a également ordonné l'interdiction pour lui d'exercer une activité salariée ou bénévole, en contact avec des mineurs, pendant sept ans. Il sera inscrit dans le fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes (Fijais). 

"Il s'agit d'un sursis probatoire (assorti d'obligations à respecter, notamment une obligation de soins). Mon client ne contestait pas sa culpabilité, il a reconnu les faits" déclare Maître Jérôme Stephan son avocat, ajoutant que cette peine avait été accueillie "avec soulagement."  

Maître Nicolas Prigent est l'avocat de l'une des plaignantes. "Elle s'attendait à plus de sévérité, au regard de la répétition des faits. Mais elle a éprouvé un certain soulagement quand au fait qu'il ne pourra pas recommencer auprès d'autres mineur(es)." Les réquisitions étaient supérieures à la condamnation : "4 ans de prison ans dont avec sursis", rappelle Maître Prigent. 
 

Une caméra cachée dans les vestiaires


Les agressions se sont déroulées de janvier 2014 à août 2019. Onze victimes ont pu être identifiées. Les jeunes filles ont fait état d'attouchements à répétition. Angèle*, l'une d'entre elle raconte qu'elle avait alerté sa patronne, "qui est aussi la femme du restaurateur". "Vu que c'était elle ma référente, je pensais qu'elle m'aiderait, dit-elle. Ça a été mieux trois ou quatre jours et puis, ça a recommencé. Dès qu'elle s'absentait, il en profitait".

L'enquête permettra aussi de découvrir la présence d'une caméra dans les vestiaires où elles devaient se changer, ce que les victimes ignoraient.

Cette mauvaise expérience a marqué profondément Angèle, aujourd'hui âgée de 19 ans. "Refaire confiance à un patron, c'est pas possible. Je n'ai pas travaillé depuis. Je n'ai pas eu mon bac pro alors que travailler dans la restauration, c'était mon choix professionnel. J'ai le dégoût de la restauration et pourtant, j'adorais cela".
 
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