La Marche des Fiertés a démarré ce samedi après-midi au centre-ville de Rennes. L'occasion pour plusieurs milliers de personnes de s'affirmer fièrement dans un climat de plus en plus pesant pour les milieux LGBT.
Les drapeaux sont là, les maquillages aussi, et la marche n'a pas encore démarré que la musique déjà retentit dans les rues voisines. La Marche des Fiertés de Rennes s'est élancée ce samedi 3 juin de l'esplanade Charles de Gaulle.
Avant le départ, Cibel et Sasha regardent la foule grandir à vue d'œil. La première en est à sa seconde participation, la seconde à sa troisième. À première vue, l'affluence est "la même que l'année dernière." Pour elles, il n'était pas question de rater l'événement. "C'est qu'une fois par an !"
Le soleil est en retard mais qu'à cela ne tienne, la procession part sans lui, vers 14h30. Le long du boulevard de la Liberté, on brandit les banderoles. Les drapeaux bretons se mêlent aux drapeaux arc-en-ciel. Parfois, les deux se fondent en un seul.
Peu importe qui on est du moment qu'on s'amuse
Billy entame, lui, sa deuxième Marche des Fiertés. Cette année, celle-ci s'inscrit dans un contexte particulier. "Depuis qu'on avait eu le mariage pour tous, ça allait" se souvient le jeune homme, qui note un changement, "vu le climat dans notre pays et surtout en Tchétchénie, c'est important" de défiler, "C'est atroce, c'est ignoble ce qui se passe là-bas..."
Le régime de Ramzan Kadyrov est en effet accuser de persécuter et de torturer les homosexuels en Tchétchénie. Le premier réfugié gay tchétchène a par ailleurs été accueilli lundi 29 mai en France, le jour même de la venue de Vladimir Poutine à Versailles.
La Marche des Fiertés est un moment "d'amour et de tolérance" assure-t-il. "Peu importe qui on est du moment qu'on s'amuse."
De quoi braver le climat ? Les nuages ont fini par s'écarter au cours de l'après-midi pour préparer le retour du cortège sous le soleil, à l'esplanade Charles de Gaulle.