L'affaire remonte à 2021. Près de Rennes, Magali Blandin avait été tuée par son mari Jérôme Gaillard. L'homme s'est depuis suicidé, comme ses parents qui avaient été mis en examen pour complicité présumée. Le parquet de Rennes a néanmoins requis un procès contre trois Géorgiens indirectement liés au féminicide.
Le parquet de Rennes a requis le renvoi de trois Géorgiens devant le tribunal pour tentative d'extorsion et non empêchement de crime dans un volet périphérique de l'affaire Magali Blandin, mère de quatre enfants tuée en Ille-et-Vilaine en 2021 par son mari.
"Par réquisitoire définitif du 7 juillet, le parquet a bien requis le renvoi de trois Géorgiens devant le tribunal correctionnel pour des infractions de tentative d'extorsion, escroquerie, non-empêchement de crime, destruction de documents ou objet pour faire obstacle à la manifestation de la vérité concernant un crime ouun délit", a indiqué le parquet, confirmant une information du Parisien.
"Il appartient désormais au juge d'instruction de décider des suites de ce dossier après avoir recueilli les observations des autres parties".
Tuée à coups de batte de base-ball
Le corps de Magali Blandin avait été retrouvé en mars 2021 dans un bois de Boisgervilly, à deux kilomètres de Montauban-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine), non loin du domicile du mari, plus d'un mois après sa disparition.
Le couple, qui était en instance de divorce, avait quatre enfants âgés au moment des faits de 4, 7, 12 et 14 ans. Magali Blandin, éducatrice spécialisée de 42 ans, avait quitté son mari Jérôme Gaillard en septembre 2020.
Le mari s'est pendu en prison
Jérôme Gaillard, qui a avoué le meurtre de son épouse à coups de batte de baseball, s'est pendu en prison en novembre 2021. Début 2023, les parents de Jérôme Gaillard, âgés de 73 et 76 ans, se sont également suicidés avant de pouvoir être jugés. Ils avaient été mis en examen pour complicité présumée avec leur fils dans ce féminicide.
Dans un autre volet de cette affaire, trois Géorgiens avaient été mis en examen pour tentative d'extorsion. Ils détenaient notamment un enregistrement dans laquelle le mari déclarait son intention de tuer sa femme.
Jérôme Gaillard avait donné 20.000 euros aux Géorgiens, qui l'ont selon lui "escroqué", avant "d'agir seul" pour commettre son crime, avait indiqué le procureur de Rennes.