Si la réouverture est bien confirmée par le gouvernement, le 2 juin, les restaurateurs et cafetiers rennais pourront déployer plus largement et gratuitement leurs terrasses cet été dans certaines rues de la capitale bretonne.
C’était une demande forte de la profession : permettre aux restaurateurs et cafetiers de "pousser les murs", déployer leurs terrasses dans l’espoir de sauver, au moins en partie, une saison estivale qui s’annonce catastrophique.
Une demande officielle à la préfecture a trouvé un écho favorable auprès de la Mairie de Rennes.
Hier soir, lors du conseil municipal, Marc Hervé, adjoint au commerce, a en effet annoncé « la piétonnisation de certaines rues (de la capitale bretonne) et l’extension des terrasses sur le modèle de ce qui s’est fait l’été dernier rue de Saint-Malo ».
Pour les détails, notamment la date d’entrée en vigueur de la mesure, la suppression de places de stationnement, les rues qui devraient être fermées, il faudra encore attendre un peu. Mais la ville de Rennes a d’ores et déjà annoncé (voté à l'unanimité) renoncer à prélever les droits de terrasse (droit d'occupation du domaine public) pour 2020. Montant du coup de pouce : 491 000 euros (chiffres de 2019).
Une bonne nouvelle pour la profession
Nous recherchons tous les moyens pour enlever un maximum de freins à la relance de notre activité. Nous ne sommes pas là pour pleurer mais nous battre pour avoir une chance de sauver notre peau !
Restaurateur et président de l’UMIH 35 (syndicat bretillien qui compte 1000 adhérents hôteliers, restaurateurs, cafetiers, traiteurs, discothèques), François de Pena rappelle qu’en France, la restauration représente pas moins de 2 millions d’emplois. Un secteur touché de plein fouet par la crise sanitaire que nous vivons.
Fermés dans la précipitation le soir du 16 mars dernier, les cafés et restaurants n'ont rouvert leurs portes pour certains que pour proposer de la vente à emporter. "Cela ne représente que 10 % du chiffre d'affaires des restaurateurs", précise le représentant de la profession en Ille-et-Vilaine.
Et les conditions de la reprise ne devraient pas arranger la situation : « Nous avons proposé des mesures barrières : masques pour les serveurs, menus non manipulables, désinfection des dossiers de chaises et des tables notamment, mais nous imposer la règle des 4 m2, c’est tout simplement nous enterrer vivants ! »
Une jauge de 4 m2 par salarié, pour son restaurant, le calcul est vite fait : seuls 10 couverts sur 43 pourraient être dressés.
Pas assez pour être rentable et il n'est pas le plus à plaindre : « Dans le centre historique de Rennes, cette mesure est tout simplement impossible à appliquer ».