Le tribunal correctionnel de Rennes a condamné ce jeudi 16 mai 2024 un jeune de Pontmain (Mayenne) qui avait commis une série de vols dans deux boulangeries de Saint-Georges-de-Reintembault (Ille-et-Vilaine) et dégradé un distributeur de billets pour y dérober le contenu.
Le prévenu avait "bu de la goutte" avant de quitter son domicile de Pontmain pour Saint-Georges-de-Reintembault, le 18 mars 2022 : il était dans un premier temps entré par effraction au domicile d'un couple, vers 00h30, où il avait "brisé" le pare-brise de leur voiture rangée dans le garage.
Mais la propriétaire des lieux ne dormait pas : elle avait entendu "la porte du garage s'ouvrir". Il lui avait alors demandé 100 € derrière la porte, mais elle lui avait en retour demandé de partir avant qu'elle n'appelle les gendarmes.
Ensuite, ce jeune homme de 24 ans s'était "attaqué au distributeur" du Crédit Agricole en portant "plusieurs coups" avec sa massette. Il n'était toutefois pas parvenu à "accéder au compartiment contenant l'argent liquide".
"33 kg de canettes de soda et 12 € de bonbons"
Cet habitant de Pontmain s'était aussi introduit dans la boulangerie de Gérard Massé - qui avait d'ailleurs pris "son frère en stage" - où il avait dérobé "33 kg de canettes de soda", "12 € de bonbons" et 75 € de fond de caisse. Il avait ensuite tenté de s'attaquer à l'autre boulangerie, l'Atelier des Pains.
Le prévenu a finalement été interpellé le 23 février 2023, soit "quasiment un an après les faits" a-t-il été observé lors de l'audience : il avait alors expliqué qu'il n'allait "pas très bien" à cette période, qu'il souffrait d'une "grosse dépression et s'alcoolisait beaucoup", et donc notamment à "la goutte". Il s'était d'ailleurs fait "interner" de son "propre chef" au centre hospitalier psychiatrique de Rennes dans la foulée.
"Tout le monde se connait"
Une autre maison de Saint-Georges-de-Reintembault a été visitée cette nuit-là, mais il a nié s'y être introduit. Une "trace de massette assez identique" y avait pourtant été repérée. Hormis les "maisons", le jeune homme a reconnu les faits lors de l'audience de ce 16 mai 2024.
"Encore aujourd'hui, je ne sais pas pourquoi j'ai fait ça, j'ai beaucoup de regrets", a-t-il soupiré. "On est à Saint-Georges, où tout le monde se connait, dans un commerce que ses parents fréquentent et où un de ses frères a effectué un stage", a pour sa part grincé le procureur de la République, imaginant "la honte" qu'avaient dû ressentir ses parents.
Finalement, pour sa deuxième condamnation, ce jeune de 24 ans a été condamné à huit mois de prison avec sursis. Il a précisément été relaxé pour les méfaits commis dans une première maison mais reconnu coupable pour la seconde.