Un clap de fin a été mis sur la pandémie de Covid, mais les cinémas peinent à retrouver leur public. Depuis le début de l’année, les salles en France totalisent un peu plus de 50 millions d’entrées. C’est 34 % de moins qu’en 2019. On est encore loin de la dernière séance, mais derrière les écrans géants, l’inquiétude monte.
Pour les directeurs de salle, c'est un très mauvais scénario. 14 millions de spectateurs en avril, c’est 20% de moins qu’avant la crise sanitaire. "Les gens ont perdu l’habitude de venir au cinéma comme ils ont perdu l’habitude d’aller au théâtre ou dans les musées" constate Yves Sutter, le directeur général de Cinéville.
Yves Sutter note qu’il y a aussi moins de films à l’affiche. "Tous ceux qui n’ont pas été tournés en 2020 à cause du Covid ne se retrouvent pas sur les écrans cette année."
Le casting n'est pas bon non plus
Dans les salles d’art et essai, les fauteuils en velours restent également désespérément vides. "Entre le contexte international, le climat de guerre, les élections, le pouvoir d’achat, les spectateurs ne manifestent pas l’envie de venir dans les salles obscures" remarque Éric Gouzannet, directeur du cinéma Arvor à Rennes.
A quelques jours du Festival de Cannes qui se déroulera du 17 au 28 mai, tous deux espèrent que le 7ème art saura très vite reconquérir le cœur des spectateurs.
Si la concurrence des chaines de télévision et des plateformes fait souffrir les grands écrans, ils restent persuadés que rien ne pourra remplacer le plaisir de sortir, d’être ensemble et le bonheur de partager des émotions avec d’autres.