La Bretagne se classe 3ème parmi les régions françaises en terme de subventions aux auteurs et réalisateurs. Le conseil régional de Bretagne lance une réflexion sur un soutien économique direct aux entreprises de la filière. Il veut aider l'industrie du cinéma comme n'importe quel autre secteur.
Le cinéma est le plus souvent regardé d'un point de vue culturel. Mais c'est aussi un secteur économique générateur d'emplois.
En ce jour de début octobre sur la dalle du Colombier à Rennes, se tourne une des scènes du film Bitter Flowers du réalisateur belge Olivier Meys. Le scénario : deux jeunes chinoises sont enrôlées dans un réseau de prostitution à Paris.
Des conditions de tournage facilitées
Mais, magie du cinéma, pour des raisons économiques et pratiques, cette scène est filmée à Rennes. 13 techniciens bretons travaillent sur le plateau soit un tiers de l'équipe de tournage. Le réalisateur confie volontiers que les conditions de tournage dans la capitale bretonne sont bien plus faciles et agréables qu'à Paris : moins de monde, moins d'embouteillages et moins cher. Des atouts qui viennent s'ajouter aux décors naturels de la région et qui pèsent dans le choix des réalisateurs pour mener à bien leurs projets dans la région.Depuis quelques années, tous les métiers de la filière cinématographique, de l'écriture à la postproduction, ne cessent de se développer en Bretagne. Un secteur économique qui emploie environ 2 400 personnes dans la région. Mais pour augmenter ce chiffre, il faut attirer plus de prestataires techniques.
Une aide économique de la Région
La Région partage ce constat d'où son fonds de soutien "artistique": un peu plus de 3 millions d'euros pour 110 projets. Hors Ile-de-France, c'est le troisième budget régional cinématographique. Un budget auquel va s'ajouter prochainement une enveloppe de 200 000 €. Une aide économique à partir de 2017 "au même titre que la filière laitière ou porcine" comme nous le précise Jean-Michel Le Boulanger, vice-président du conseil régional en charge de la culture.L'an passé la Bretagne a cumulé 170 jours de tournage pour des longs métrages contre près de 4700 en tout en France. Le potentiel de développement est donc énorme.