Après les affrontements jeudi 29 septembre dans le centre de Rennes, nouvelles précisions du procureur de Rennes sur les suites judiciaires pour les quatre jeunes hommes interpellés

Vendredi 30 septembre la préfecture, le parquet et  la mairie donnaient des détails sur les affrontements qui avaient éclaté la veille, jeudi soir, dans le centre de Rennes, lors d'une manifestation non déclarée de l'ultra gauche, aboutissant à quatre arrestations. Philippe Astruc, procureur de la République de Rennes, précise les suites judiciaires de ce dossier.

Jeudi 29 septembre au soir, "200 manifestants environ étaient présents dans le centre de Rennes,
il y a eu quatre interpellations, des dégradations et une barricade dressée. Le préfet condamne ces violences", a indiqué la préfecture d'Ille-et-Vilaine vendredi matin à l'AFP.

Violence avec arme sur personnes dépositaires de l'autorité publique


 Philippe Astruc, procureur de la République à Rennes, a précisé que les quatre jeunes hommes, nés en 2002, 2003, 2004 et 2007, avaient été placés en garde à vue "pour des faits notamment de violences avec arme sur personnes dépositaires de l'autorité publique et participation à un attroupement armé".
 "Trois policiers ont été légèrement blessés dans les affrontements qui font suite à la volonté des policiers de mettre fin à un tapage au square Ligot (dans le centre),à Rennes après avoir été sollicités vers 22H30 par des riverains", a indiqué M. Astruc.

Un mineur et un  majeur SDF convoqués devant la justice, deux étudiants soumis à enquête

Vendredi soir, le procureur a précisé les suites judiciaires pour les quatre interpellés, parmi lesquels figure "un  mineur, sans antécédent". Ce dernier s'est vu délivrer une convocation devant le tribunal pour enfants le 10 novembre "pour des faits d'outrages à personne dépositaire de l'autorité publique, rébellion, port d'arme de catégorie D et participation à un groupement armé". "Il a reconnu les faits reprochés", a ajouté le magistrat.
  "Un majeur SDF de nationalité roumaine, a reconnu avoir jeté des cannettes sur les fonctionnaires de police et avoir ramassé des poubelles pour que les autres manifestants y mettent le feu", a expliqué M. Astruc. "Il est poursuivi devant le tribunal correctionnel le 10 août 2023 pour des faits de violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique, de participation à un attroupement armé et de complicité de destruction par moyen dangereux", a ajouté le procureur.
"Il était en train de s'alcooliser lorsque les violences ont débuté et a décidé d'y prendre part", a poursuivi M. Astruc précisant que "deux autres gardes à vue de deux étudiants ont été levées pour poursuite d'enquête, des vérifications étant nécessaires".
Cette manifestation non déclarée s'est déroulée le jour de rassemblements, à l'appel de la CGT, FSU et Solidaires et d'organisations de jeunesse, pour réclamer des hausses de salaires et donner un coup de semonce sur les retraites, au moment où l'exécutif précise sa méthode pour réformer.

La maire socialiste de Rennes Nathalie Appéré condamne les évènements

 

Je condamne les violences insupportables et les dégradations commises par un groupe de casseurs cette nuit dans le centre-ville de Rennes, J'adresse mon soutien aux trois agents de police qui ont été blessés.

Nathalie Appéré

Maire socialiste de Rennes

.De source policière, des manifestants ont lancé des projectiles sur les forces de l'ordre qui ont répliqué en utilisant des grenades lacrymogènes. Une dizaine de fusées de feu d'artifice en tirs tendus de mortiers ont visé les policiers. La situation est retournée au calme vers 01H00 du matin dans la capitale bretonne. Vendredi matin, des traces de brasier étaient encore visibles sur cette place tout comme sur la place de la mairie, ainsi que des tags hostiles à la police ou appelant à la violence. 

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