Quatre mois après le controversé week-end d’intégration en Staps à Rennes 2, l’association étudiante qui avait organisé l'évènement a été sanctionnée. Ses responsables vont devoir se former, et intégrer les questions de discrimination. Auprès d’associations féministes notamment.
En septembre dernier, un week-end d’intégration en STAPS à l’Université de Rennes 2 avait déclenché une vive polémique.
Guirlandes de soutien-gorge, tatouage, étudiant buvant l’eau des wc etc… Les photos et les images de certains défis organisés lors de l’évènement avaient provoqué une avalanche de réactions sur le campus, les réseaux sociaux, et dans le tissu associatif .
La présidence de l’Université avait alors condamné des "faits inacceptables", évoquant des "situations dégradantes et sexistes". Elle avait engagé une procédure de résiliation de l’agrément de l’association Roazhon Staps et suspendu ses activités.
Des photographies et vidéos ont circulé sur les réseaux sociaux mettant en scène des étudiant·e·s dans des situations dégradantes et sexistes lors d'une "semaine de cohésion" et d'un "week-end d'intégration (WEI)".
— Université Rennes 2 (@UnivRennes_2) October 2, 2019
A l'Université, la Commission de la Formation de la Vie Étudiante (CFVU) s'était saisie du dossier.
C'est une commission mixte composée de représentants d'enseignants, d'étudiants, de personnels administratifs et de personnalités extérieures à l'Université, précise la cellule communication de Rennes 2, qui ajoute que si "l'Université n'a pas autorité pour dissoudre une association loi 1901, elle a la capacité de lui donner un agrément ou non", un agrément qui permet notamment de bénéficier d'aides budgétaires, d'accès au locaux, de supports de communication etc.
Résiliation avec sursis, obligation de se former
LA CFVU a donc prononcé vendredi pour l'association qui avait organisé l'évènement, "une résiliation avec sursis d'un an de l'agrément, assortie d'une demande d'actions et formations à mettre en œuvre dans ce délai. En détails, cela induit pour les responsables de Roazhon Staps l'obligation de comparaître dans un an devant cette même commission avec un bilan des actions et des formations mises en place pour être conforme à l'éthique de la charte des associations de l'Université".
"L'exclusion n'a pas été retenue afin de permettre à l'association de se saisir des dispositifs de formation proposées par les syndicats étudiants, le réseau des associations et les associations féministes afin d'appréhender à sa juste mesure les questions de discrimination, d'intégration éthique", indique l'Université.